HEY !
Hey !

Ce qui m’est apparu le plus important quand j’ai parcouru, la première fois, ces pages, ça n’est pas de savoir si j’allais adhérer à toutes les démarches, mais plutôt de m’immerger dans des regards d’artistes, d’appréhender leurs univers. On sent néanmoins que l’accent est bien plus mis sur des démarches qui peuvent déranger, du coup, on peut avoir un étrange sentiment en refermant la dernière page. Un sentiment d’incompréhension d’une part et ensuite celui de ne pas avoir réellement réussi à être touché par ces singularités. C’est assez étrange.
Et au milieu de tout ça s’est glissé, dans ce numéro 16 pages sublimes de Carlos Nine, qui nous offre là, non seulement des planches qui nous rappellent "Meurtres et châtiment". Un remarquable travail d’aquarelle et un personnage détective qui se laisse séduire par une belle vamp. Retrouver ce Nine là m’a fait énormément plaisir, il me manquait.
Alors, en fin de compte, j’ai gardé mon réflexe de lecteur de BD, alors qu’il aurait fallu que je reste ouvert à l’ensemble de l’ouvrage. Malgré tout, même si je n’ai pas toujours été réceptif, j’avoue que la démarche de cette revue me fascine. C’est très engagé et on sent une totale liberté éditoriale dans les différents choix et le design de l’ensemble. Ankama continue de montrer son incroyable éclectisme avec des projets tous très différents les uns des autres.
Alors mille encouragements pour d’autres numéros de Hey! Qu’ils continuent de nous interpeler !

Par FredGri, le 3 août 2011