Hippolyte

1872, Hippolyte. Cette ville fantôme perdue en Arizona ou ne vivent seulement que 27 femmes qui ont su garder secrète leur ville. Elles vivent des attaques de diligences et de convois qui passent dans la region. Ce jour là, elles capturent un homme qui semble s’intéresser à elles. Elles veulent savoir qui il est et qui l’a envoyé sur leur piste. Mais l’arrivée de cet homme est le début des ennuis au sein de la communauté. Surtout avec l’arrivée aussi d’une ancienne membre de la bande…

 

Par berthold, le 3 février 2020

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Notre avis sur Hippolyte

Clotilde Bruneau, déjà remarquée sur "La Sagesse des Mythes" et "Ils ont fait l’Histoire", s’attaque cette fois au western.

Elle revisite le mythe des Amazones, à sa façon, avec ces femmes qui vivent dans une communauté à part, sans homme, et qui vivent de braquages et d’attaques de diligence. Elles ont un accord avec le maire de Goldy Town, qui les laisse faire tant qu’elles ne s’en prennent pas aux intérêt de sa ville. Jusqu’au jour où un grain de sable vient perturber le bon fonctionnement de la communauté d’Hippolyte.
Clotilde Bruneau signe un bon scenario, assez habile dans l’ensemble et étonnant même. Nous suivons quelques unes de ces femmes pour progressivement glisser vers le drame final.
Les codes du western sont assez bien respectés. Les personnages ne sombrent pas dans la caricature. Même les seconds rôles sont parfaits. Les emotions passent bien. Bruneau a de belles idées et confirme avec cet album qu’elle reste une autrice qu’il va falloir surveiller.

Quand à Carole Chaland, il s’agit de sa première bande dessinée. Elle vient de l’illustration, du concept art et de l’animation. Elle apporte un peu de fraicheur à ce récit. Même si l’on sent quelques petites erreurs, on apprécie sa façon de travailler et ses choix de mise en scène. Le rythme est bien là et fait monter la tension au fur et à mesure de la lecture.

Une bonne surprise. Une nouvelle façon de faire du western, tout en revisitant le mythe des Amazones.
C’est aussi la découverte d’une scénariste et d’une dessinatrice qui n’ont pas fini de faire parler d’elles.

 

Par BERTHOLD, le 3 février 2020

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