Histoires de Pebble Island
Un enfant prend un dinosaure dans ses jouets, rejoint ses copains et le fait exploser ; des cartes postales montrent la réalité de l’île ; un trentenaire regarde Indiana Jones avant qu’une panne électrique ne l’oblige à aller faire le plein et à redémarrer son groupe électrogène pour en voir la fin. Chacune de ces trois histoires restitue la vie sur Pebble, une ile où le temps semble s’être arrêté.
Par geoffrey, le 26 avril 2016
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205074611
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Notre avis sur Histoires de Pebble Island
Au travers de trois histoires qui auraient pu être écrites dans les années 1980, Jon McNaught donne à lire une aventure du quotidien extraordinairement banale. Malgré la nationalité britannique de l’auteur, le cadre insulaire, la nature omniprésente et l’intemporalité des événements transmettent une ambiance nordique. McNaught convoque les éléments. Avec ses dessins minimalistes et maîtrisés, et des couleurs d’une infinie douceur, il retranscrit le ciel, la mer et la terre. Le résultat est visuellement très réussi. On ressent le souffle d’une nature omnipotente dans laquelle le héros est coupé du monde. Et par le découpage et les effets de zoom choisis, les personnages de Pebble Island restent statiques. Ce ne sont pas eux qui se déplacent, c’est le paysage qui défile sous eux.
L’étrangeté, comme un goût patiemment distillé, subsiste longtemps après avoir refermé l’album. Persistance rétinienne des couleurs chatoyantes, en lisant ces histoires anodines autant qu’intimes, le lecteur a absorbé la poésie d’une palette de couleurs pastelisée. La beauté sauvage de Pebble Island éclipse tous les spectacles que pourra inventer l’Homme. C’est en substance le message de McNaught.
A travers un épisode d’enfance, une carte postale, un trentenaire pendant une soirée ordinaire, l’auteur livre avec force l’aventure de l’ordinaire sur laquelle se construit l’humain, et la confronte au grandiose de la Nature qui surclasse tout, même quand l’Homme cherche à enlaidir son environnement.
Par Geoffrey, le 26 avril 2016
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