Hollywoodland
Hollywood, les années 20. Danny travaille pour Mr Thompson, un riche producteur qui a régulièrement besoin de ses gros bras pour aller intimider quelques gêneurs ou pour s’occuper d’une quelconque star dont il perd le contrôle… Danny rencontre alors Lillian, une serveuse, il entame avec elle une relation qui lui permet de trouver un échappatoire à cette vie parfois pleine de violence. Néanmoins, la jeune femme finit par rompre pour entamer avec son patron une liaison secrète passionnée. Soudain, un matin, on retrouve le corps de Lillian… Fou de douleur Danny mène son enquête…
Par fredgri, le 15 juin 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782889321544
Notre avis sur Hollywoodland
Jusque-là, Roberto Baldazzini nous avait habitué à une production très adulte, complètement décomplexée. Cependant, en ce mois de mai, nous avons droit à deux albums ou il nous démontre qu’il sait très bien produire des planches beaucoup plus "sages" et classiques, tout en gardant la finesse de son trait. Qu’il s’agisse du très beau Sweet Jayne Mansfield ou de ce volume Hollywoodland qui nous entraîne dans les méandres de la cité des anges à l’age d’or du cinéma muet.
Pour l’occasion, l’artiste nous offre un volumineux album de 260 pages en noir et blanc, absolument magnifique et très prenant ! On suit le parcours de deux frères, Danny le colosse qui travaille comme gros bras pour un producteur influent et Monty, le héros de guerre devenu policier émérite qui finit par accepter des pots de vin de la mafia locale ! Chacun essaye de s’en sortir, de composer avec ce qu’on leur impose et le rythme de cette ville qui a l’habitude de mâcher tous ceux qui ne font pas attention.
Le scénario est vraiment bien mené, dans la grande tradition des polars comme on a pu en voir de nombreux exemples au cinéma. Pas mal de rebondissements, plusieurs récits s’entremêlent dans cette évocation des années 20 riche en clins d’œil, en invités surprises parfois cachés derrière des pseudos. De plus, le scénariste réussit à ne pas tomber dans le pure manichéisme d’usage pour brosser le portraits de personnages complexes qui doivent faire des choix difficiles, qui se laissent aller à la violence, au prix de leur âme, souvent !
On est captivé par ce récit qui dévore d’une traite, servi par un dessin très expressif et très joliment exécuté. D’autant que les auteurs ont largement le temps de bien développer leur histoire, voir même d’y glisser quelques digressions qui permettent de mieux appréhender cette période fondatrice ou le milieu des stars côtoyait celui des gangsters et de la corruption.
Une lecture vivement conseillée !
Par FredGri, le 15 juin 2021
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