HOMME DE L'ANNEE (L')
1431 - L'homme qui trahit Jeanne d'Arc

23 mai 1430. L’armée menée par Jeanne d’Arc se bat à Compiègne. La troupe de Marigny est tombée. Claroix résiste encore. Jeanne d’Arc poursuit le combat. Ses lieutenants lui demandent de se replier. Ils se disent que les anglais arrivent. La Pucelle refuse, mais au bout d’une heure, elle n’a pas d’autres choix que de battre en retraite. Elle doit abandonner. Alors que ses hommes et elle sont poursuivis par les Bourguignons, ils trouvent les portes de Compiègne closes. Jeanne fait volte face et se bat jusqu’au bout. Malheureusement, elle est capturée par l’ennemi. Elle est ensuite vendue aux anglais, emprisonnée et jugée. Puis brulée…
Un de ses compagnons d’armes, Gilles de Rais, avait pourtant tenté de la délivrer, mais il est trahi et doit prendre la fuite.
5 ans plus tard, le 30 avril. Etienne de Vignolles et Jean de Xaintrailles, hommes d’honneurs, fidèles serviteurs du roi, dirigent une bande "d’écorcheurs", des gens malveillants pillant et attaquant des villages. Cette nuit là, ils sont convoqués par la belle-mère du roi, Yolande d’Aragon. Celle-ci leur confie une étrange mission officieuse : découvrir qui a trahi Jeanne d’Arc ce jour là à Compiègne. Les deux hommes acceptent mais découvrent que quelqu’un a écouté leur conversation !

 

Par berthold, le 4 avril 2013

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Notre avis sur HOMME DE L’ANNEE (L’) #2 – 1431 – L’homme qui trahit Jeanne d’Arc

L’homme de l’année est une série atypique qui nous replonge dans l’histoire. Elle nous permet d’apprendre un pan de l’histoire, mais surtout de l’aborder avec une autre vision.
Le premier volume signé Duval, Pécau et Mr Fab intitulé 1917 était une belle réussite, un récit efficace et une surprise agréable.

Deux mois après, voici le tome 2 de cette série.
Nous voilà plongé en cette année 1435. 4 ans après la mort de Jeanne d’Arc ce 30 mai 1431 sur le bûcher. 1431 qui donne son titre à l’album.
Cette fois ci, c’est Corbeyran (le Chant des Stryges, Le Malvoulant, Septième Sens, Weëna, etc…) qui nous raconte l’enquête de Vignolles et Xaintrailles pour découvrir qui fut le traitre qui dénonça Jeanne d’Arc. Leur mission n’est pas facile car les suspects sont nombreux. Ils doivent user de méthodes peu orthodoxes par moments.
Le scénariste s’applique à nous embarquer dans cette enquête pleine de suspense.
Par contre, ce que je regrette un peu dans ce tome, c’est qu’il manque de souffle. Nous aurions pu avoir des moments un peu plus remuants qui auraient donné un autre ton à cette intrigue. Car il est vrai que c’est quand même un peu noir, à mon avis.

Noirceur qui ressort d’ailleurs dans le trait du dessinateur Horne,  déjà complice de Corbeyran sur Le Maître de jeu tome 5 & 6, entre autres, et dans les couleurs de Vincent Froissard. C’est vrai que cela confère une certaine atmosphère, une ambiance à cette enquête. Ce graphisme a par moment des connotations cinématographiques. Les vues des villes en pleines pages sont assez impressionnantes aussi.

Jusqu’au bout, le mystère va quand même vous tenir en haleine et le nom du traitre risque de vous surprendre. La conclusion de cette aventure est aussi à la hauteur de la lecture. Corbeyran et Horne signent un travail très efficace, un récit historique qui donne un point de vue intéressant sur la mort de Jeanne d’Arc. A découvrir.

 

Par BERTHOLD, le 4 avril 2013

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