HOMUNCULUS
Recueil n°1

Voilà un manga dont j’attendais avec impatience la sortie papier en france. L’ayant lu par l’intermédiaire de traducteurs amateurs et passionnés sur Internet, et ayant fortement apprécié, je me suis procuré la version papier dès la sortie annoncée. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Tout d’abord nous avons droit à une fort belle jaquette, avec un motif tribal en relief sur la couverture, qui est du plus bel effet, et justifie en partie le prix.
Ensuite, niveau graphisme, il n’y a rien à redire. C’est épuré, sans traits superflus, mais cela n’en est pas pourtant dénué de détails. Les personnages disposent d’un design simple mais efficace, et le reste dispose d’un niveau plus qu’acceptable, immergeant sans problème le lecteur dans l’univers graphique de l’auteur. Il faudrait d’ailleurs se donner beaucoup de mal pour y être réfractaire.
Question scénario, notre bonhomme n’est pas un débutant, puisqu’il a signé déjà écrit des histoires pour le cinéma. Dans le cas présent, le lecteur est pris dans le mystère dès le début, qui est cet homme, d’où vient-il, et vers où va t-il ? Pourquoi entretient-il un rapport aussi fusionnel avec sa voiture ? Autant de questions que se pose le lecteur, et qui trouveront ou pas des réponses dans cet opus… Nakoshi, tout d’abord SDF et sans nom autre que "le gars à la voiture", évolue vers une identité esquissée, qui se complètera par petites touches. L’intrigue avance lentement, mais sait garder suffisamment de suspens pour tenir le lecteur jusqu’à la fin de ce premier opus, ou des événements commencent seulement à se produire. Le rythme s’intensifie au fur et à mesure que l’on avance, et tient le lecteur en haleine. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier tome donne vraiment envie de savoir la suite, pour voir comment les perceptions de Nakoshi évoluent…
En résumé, je vous recommande cette nouvelle série qui possède un bon graphisme, une trame originale et bien exploitée, et qui bénéficie (ce qui ne gâche rien) d’une adaptation tout à fait correcte.

Par Siam l'Archiviste, le 16 mars 2006