HOP !
Nostalgie BD: Mathelot

Pour ce numéro 149, Hop nous invite à redécouvrir le parcours de Christian Marthelot qui cessa de dessiner en 59 pour changer complètement de voie. On revient aussi sur Frank Robbins, tout d’abord par le biais de la deuxième partie du dossier qui lui est consacré et qui aborde sa période Johnny Hazard, avec quelques petits focus sur ses assistants ! Ensuite avec la suite du dossier consacré à Scortchy Smith ! Nous continuons avec la cinquième partie des souvenirs de Mouminoux, puis la suite de la rétrospective Marijac qui continue d’explorer la période Frimousse. Puis les chroniques "Remember" reviennent sur les auteurs disparus récemment, comme Franco Oneta, Paul Ryan, Tony Luke, John Caldwell, Linus Maurer, Jack Elrod… Sans oublier les petits récits courts avec "Hans et Marcel" et la fin de "Blason D’Argent" par Mouminoux, la fin de "La lumière dans la tour" de Marie-Mad, "Taka Takata" de Joël Azara et"Smith et Wesson" de Pica et Corteggiani !

Par fredgri, le 13 mai 2016

Notre avis sur HOP ! #149 – Nostalgie BD: Mathelot

Alors que le 150 se profile, Hop revient avec ce numéro qui, une nouvelle fois, nous ramène des années en arrière, à la découverte d’auteurs plus ou ou moins connus, voir même peut-être oubliés.

J’aime ces voyages nostalgiques d’une certaine époque, avec une tonne de très bons artistes qui faisaient rêver les lecteurs de journaux, de revues, les faisant voyager, vivre de nombreuses aventures ! Mais de ce foisonnement de talents, l’histoire n’a retenu que les principaux noms, au détriment d’une foule d’artistes qu’il est important de redécouvrir, de maintenir vivant dans cette histoire de la bande dessinée qui bouge beaucoup, mais qui a parfois la mémoire assez courte.

Ainsi, étant moi même un lecteur qui n’a pas connu ces périodes fastes, j’avoue être particulièrement attentif aux trésors que nous révèle l’équipe de Hop, dans chaque numéro.
Cette fois, outre les excellentes parties consacrées à Frank Robbins (dont je ne me lasse absolument pas !) j’ai eu le plaisir de découvrir le dessin de Christian Mathelot et franchement c’est un vrai régal de précision. Les images qui viennent émailler le dossier, l’article, l’interview ou la biblio nous présentent un style qui se précise de plus en plus, même s’il garde ce cachet très classique. Et son parcourt, même s’il est assez bref, une grosse quinzaine d’années, reste passionnant et très instructif.
On redécouvre un milieu assez précarisant pour ceux qui ne produisent pas intensément, qui peaufinent, qui se documentent énormément. Néanmoins, contrairement à ce que montre le témoignage, plus loin, de Mouminoux, Mathelot a évolué aussi auprès de professionnels qui jouaient intelligemment le jeu, qui faisaient fonctionner leur réseau, c’est juste que, certainement, il avait un rythme de travail qui n’était pas adapté à l’époque !

En tout cas c’est le très gros coup de cœur de ce numéro !

Je n’ai pas trop envie de m’étendre sur Robbins, au delà de retémoigner toute l’admiration que je porte à son travail. Simplement, c’est intéressant de voir combien il fut assisté avec talent par quelques artistes extrêmement doués, parmi lesquels on voit quand même Kirby lui même !

Pour la partie qui s’attarde sur Frimousse, sous la coupe de Marijac, là aussi c’est très instructif, même si le sujet me passionne moins, je le reconnais !

Hop! reste encore et encore la référence en matière de rétrospective. Par contre, je regrette juste, de temps à autre, que le propos du prozine se cantonne à étayer des biographies et des bibliographies extrêmement précises, sans pour autant présenter des articles de fond sur la Bande dessinée elle même !

En tout cas, c’est une lecture indispensable, pour peu que vous vous intéressiez aux auteurs passés.

Par FredGri, le 13 mai 2016

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