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Hors-scène

David est en cinquième et la fin de l’année se profile autour des répétitions du spectacle de fin d’année où il doit incarner Aslan, le puissant roi du monde de Narnia. Entre les cours, les textes à apprendre, les premiers émois amoureux, les premières bières en douce, le regard de David change progressivement, alors qu’il observe cette ville devenue trop petite, ces jeux d’enfant d’un autre âge… Dans cette phase de transition, il commence déjà à ne plus être le même…

Par fredgri, le 30 janvier 2025

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Notre avis sur Hors-scène

Pour ce projet travaillé directement pour Dargaud, Jon McNaught revient avec un album intimiste où l'on retrouve son univers plein de finesse, cette façon de nous faire glisser dans des détails du quotidien afin d’en extraire des émotions simples et universelles.

David n’est pas un ado exceptionnel, promis à un avenir grandiose. Il peut même apparaître assez banal, au final. Comme tous ceux de son âge, il traverse une période de remise en question passive, une sorte d’ennui routinier où les détails de sa vie perdent progressivement ce charme de l’enfance qui s’estompe devant de nouvelles sensations, un peu plus rebelles, plus individualistes, plus enclines à pousser le jeune garçon vers une sorte d’âge préadulte…
Si, sur scène, il incarne le lion Aslan, du monde de Narnia, qu’il est régulièrement amené, pour affiner son jeu, à devoir pousser du rugissement, adopter une voix plus autoritaire, gagner en prestance, dans les coulisses, il se découvre plus en décalage.

Jon McNaught n’adopte pas de narration coup de poing, il prend son temps, déploie les scénettes qui peuvent rappeler parfois l’univers de Ware ou Tomine, une fausse impression de calme où se devinent les troubles d’une adolescence qui se transforme lentement. La ville est désincarnée, les amies comédiennes amatrices sont de joyeuses chipies, la petite sœur complice reste sans cesse en périphérie et le bon copain fidèle, qui sert de rappel aux années d’inconscience, se tient en marge, toujours là quand il faut.

David rêve inconsciemment d’un avenir d’adulte, il n’en oublie pas pour autant de rester ce gamin qui hurle en regardant les trains passer.

Une écriture très fine, un graphisme minimaliste d’une très grande beauté qui donne très envie de redécouvrir cet artiste hors norme et très discret.

Vivement recommandé.

Par FredGri, le 30 janvier 2025

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