HOSTILE
Impact
Helen est une mercenaire, sans états d’âmes, qui travaille sous contrat et accepte les missions les plus dangereuses contre une importante rémunération.
Elle est assistée par un couple qui entre autres technologies lui assure un procédé pour changer d’apparence, mais surtout qui maintient artificiellement sa fille en vie.
Sans le vouloir Helen va se retrouver confrontée à un événement qui va bouleverser sa vie et celle du monde.
Par olivier, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782800140919
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Notre avis sur HOSTILE #1 – Impact
Dans un avenir très proche, des bouleversements géopolitiques ont profondément modifié la carte du monde. Les Etats-Unis se sont scindés en trois pays. L’Inde est devenue la première puissance mondiale.
Malgré tout, les rapports entre les grandes puissances sont toujours liés au commerce et à l’argent. Les profits sans scrupules restent la première motivation des grandes sociétés.
Dans ce gigantesque panier de crabes, Helen qui vient de régler de manière explosive leur compte à cinq membres de la mafia accepte un nouveau contrat. Elle doit exfiltrer le directeur adjoint d’une multinationale retenu en otage par une foule d’ouvriers chinois chrétiens touchés par la délocalisation de leur entreprise vers un des nouveaux pays sécessionniste des ex Etats Unis.
Un futur proche, crédible, même si l’évolution de la mentalité chinoise est quelque peu surprenante puisque de hauts responsables vont même s’excuser d’avoir fait preuve de faiblesse face aux revendications d’une partie de leur population. Mais heureusement les militaires reprennent le dessus pour régler une situation conflictuelle par leur méthode habituelle, la violence. Ouf j’ai vraiment cru que nous étions dans un univers parallèle.
Sylvain Runberg signe là un thriller ambitieux et prometteur, même si l’histoire a du mal à se mettre en place. Beaucoup de dialogues ne se justifient que pour situer cet avenir où l’argent et le pouvoir continuent à diriger le monde.
Pas d’avenir hédoniste donc mais toujours la partition manichéenne du bien et du mal. Les bons et les méchants sont facilement identifiables.
Ainsi, si elle est une tueuse sans pitié, le portrait d’Helen est adouci par ce que l’on suppose être de la culpabilité vis-à-vis de sa fille, elle ne tue d’ailleurs que des vilains. Même l’utilisation et la mort de la serveuse sont justifiées, ce n’est pas une innocente victime puisqu’elle appartient à la mafia, donc déculpabilisation.
Le rythme de l’action est soutenu. Il s’agit d’un vrai thriller avec de l’action, des coups de feu, des explosions et des coups tordus.
Le fait que le scénario se développe sur plusieurs plans géographiques et donc avec différents personnages, qui s’ils ne se connaissent pas sont pourtant impliqués dans le même avenir contribue largement au mouvement rythmique et précis de l’histoire.
Le dessin de Niko Henrichon restitue parfaitement ce rythme avec une rupture, une balance permanente entre les couleurs chaudes et froides, les portraits expressifs et les plans plus larges il est aussi à l’aise dans le plan cadré d’un général chinois avec une vraie « gueule » que dans le dessin de la grande place de Bruxelles.
Une série prévue sur quatre tomes où vont se développer les nombreuses pistes ouvertes par ce premier opus et où l’intrusion de la vie extraterrestre ne sera pas la seule surprise
Un dernier mot sur la scène de clôture de cet album qui n’est pas sans me rappeler une scène dans Indépendance day où un extra terrestre s’empare de l’esprit du professeur Oken pour transmettre sa pensée : « Liiibéééreeez moi ».
Par Olivier, le 4 janvier 2009