Hotel

 
Cinq histoires courtes indépendantes sont rassemblées dans ce manhwa du Coréen Boichi. Cinq histoires de science-fiction au cœur desquelles l’être humain n’a pas forcément le beau rôle, voire n’en a plus du tout ! Embarquement immédiat dans l’univers du manhwaga pour de terribles expériences de lecture…
 

Par sylvestre, le 26 novembre 2011

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Notre avis sur Hotel

 
On est à nouveau séduit par le talent de Boichi, auteur dont on avait apprécié l’ovni Space Chef Caisar ou la puissante saga Sun-Ken Rock aux éditions Bamboo. Avec les différentes histoires courtes que rassemble ce volume, c’est une nouvelle tranche de ce talent qui nous est servie, et une fois encore, même si on est plutôt dans un registre dramatique, c’est un régal. Le trait réaliste de Boichi sert en effet de très belle manière ses originaux scenarii donnant la vedette à des entités inhumaines ou à des gens comme vous et moi, mais toujours dans des contextes fortement empreints de fin du monde, d’extinction d’espèces ou d’amours contrariées par le temps qui passe. Les terribles situations décrites n’empêchent néanmoins pas à un certain humour d’être de la partie, notamment dans le remarquable récit intitulé Rien que pour les thons (!!!), ni au frisson d’être au rendez-vous, comme au début du récit Hotel, lors de ce vibrant hommage qui est rendu à la chanson What a wonderful world dont l’interprétation bien connue de Louis Armstrong scotche encore et toujours ceux qui savent se laisser emporter par sa beauté.

Critique de société, travers de l’Homme dépeint comme un irresponsable et projections dans un avenir fantasmé autant que redouté, Hotel nous propulse dans ces univers angoissants mais merveilleux que l’auteur sait construire pour ses lecteurs. Drame, gore, humour, SF, romance, écologie, humanisme et bien des choses encore… Ce manhwa est un concentré de thèmes, d’orientations et d’imagination qui fait frémir tout en titillant une partie de notre conscience profondément endormie.

A découvrir aux éditions Glénat Manga.
 

Par Sylvestre, le 26 novembre 2011

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