HOWARD BLAKE
La lumière de l'ombre

"Cette nuit tragique, en l’an 1794, à Charleston, Howard Blake devait disparaître." Le fameux pirate anglais tire sa révérence, attaqué de toute part, trahi par ses amis, il s’éteint dans l’ombre crasseuse d’une vieille bicoque !
16 ans plus tard, son meilleur ami, Gilliam Perrin, revient à Charleston, il reprend contact avec quelques vieilles connaissances. En parallèle, il ouvre un négoce et embauche comme apprenti un jeune homme nommé Daniel Blake, le fils de Blake.
Néanmoins pour bien préparer la vengeance qui le hante Gilliam va devoir renouer avec ses vieilles habitudes de pirate ! Mais comment faire autrement, quand il s’agit de débusquer ces hommes qui manipulent les uns et les autres comme des pions sur un échiquier ?
Tout le monde est il prêt ?
Ca ne va pas être facile !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur HOWARD BLAKE #1 – La lumière de l’ombre

Je ne suis habituellement pas un super fan des récits de pirates, non pas que je ne trouve pas ça bien, mais bon… c’est pas trop mon truc ! Seulement voilà, dés la première page de cet album, j’ai complètement fondu, je me suis laissé entrainer comme dans le meilleur des films de cape et d’épée ! Je surveillais dans un regard une grimace de Stewart Granger par exemple ! Je sentais sous mes pieds la crasse des rues boueuses… J’étais conquis.
Tout d’abord, je dois dire, le charme a tout de suite fonctionné grace aux fantastiques planches de Guéra… J’en resterais presque sans voix, c’est… magnifique, terriblement réaliste et efficace ! Sans vouloir faire de parallèles déplacés ce dessin me rappelle les américains M. Golden et P. C. Russel, par cette science du détail mais aussi par la grasse et le naturel de ce trait, de ces cadrages. J’en suis encore subjugé !
Je ne connaissais pas cet auteur, je viens d’apprendre qu’il a dessiné deux « Lièvre de Mars » (le 8 et le 9) et je vais me précipiter ! Son dessin est incroyablement précis, très ombré, une maitrise absolu des masses et de la lumière… trois albums à son actif et déjà une référence à mes yeux…
Le scénario, loin de se cantonner à rester dans l’ombre du graphisme, est tout aussi sombre et jouissif. On retrouve parfaitement la crasse de ces vieux ports de flibustiers, on croise les mêmes caboches tordues de marins qui cuvent leur vin ou qui observent pour ensuite aller vendre leur renseignement aux plus offrants ! c’est un régal de lecture, très bien équilibré et terriblement cruel aussi. On suit les préparatifs de Guilliam, on ne comprend pas tout les tenants de son plan, on se demande comment « l’héritage » de Blake va surgir chez le jeune Daniel, mais, avant tout, on se laisse complètement entrainer par cette histoire !
Alors peut-être que je m’emballe trop vite, je ne sais pas, néanmoins c’est l’une des très belles découvertes de ce début d’année, et je vous conseille de vous précipiter vous aussi, à la fois pour découvrir cet auteur si talentueux mais surtout pour vous laisser envahir par le souffle de ces mers, de ces embruns… devenez pirates pendant 46 planches : -)

Par FredGri, le 6 février 2004

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