IBICUS
Ibicus -3-

Odessa, nouveau refuge pour Siméon qui voit là, une nouvelle opportunité. Il se lance dans le commerce des peaux.

Malheureusement, à la suite d’une méprise, il est arrêté et dénonce sans vergogne un anarchiste recherché du nom de Chamberlain. L’homme arrive à s’échapper, Siméon est enrôlé de force dans les services du contre espionnage, l’aventure impossible de cet ex comptable lâche, coureur et profiteur, continue.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur IBICUS #3 – Ibicus -3-

On croyait que le portrait de Siméon avait été tiré mais non ! Aux défauts déjà décrits il faut ajouter la traîtrise. Devant l’image de la menace, l’homme dénonce plus qu’il n’en faut. Une nouvelle corde à l’arc est tendue et il y rebondit avec beaucoup d’aisance. Siméon est un homme misérable dessiné avec grandeur. Rabaté lui donne un visage aux traits nets et précis, forme ovoïde, le menton en avant, la moustache régulièrement taillée.
Le dessinateur donne à son héros une allure qu’il ne mérite pas. Il est élégant et ses airs aristocratiques ne manquent pas de réalisme. Et finalement, quoi de plus trompeur qu’une belle apparence ?
L’image donne le tempo, le lavis, la cadence. C’est comme ça que Rabaté accélère l’histoire ou la rend plus lente, lourde de sens et remplie de tension notamment dans le chapitre 5 où le sujet sordide et violent est emprunt d’une épaisse brume pour ajouter encore à la crédibilité de la scène. Le chapitre est angoissant, quelques scènes choquent et l’ambiance assez irrespirable. Pas de doute sur l’issue du passage même si on n’ose pas y croire.
Le voyage de Siméon continue, alterné par des périodes plus ou mois prolifiques et ponctuées par des rencontres étonnantes. Etrange et captivant ce livre est à avoir dans sa bibliothèque pourvu qu’on aime l’originalité et la grande personnalité d’un auteur. Rabaté créée. Il a un style très personnel et très attachant.
N’hésitez pas à vous lancer dans cette œuvre facile à lire malgré l’aspect moins accessible du premier coup d’œil.

Par MARIE, le 9 avril 2005

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