ICARE
Icare (Edition de luxe)

 
Dans une maternité, une maman a accouché à la grande surprise de ceux qui l’entouraient d’un enfant qui s’est mis… à léviter ! Ce fait divers extraordinaire a bien entendu tôt fait d’être porté à la connaissance des plus hautes sphères de l’état qui ont immédiatement ordonné l’isolement du nouveau-né afin que ses caractéristiques soient étudiées, puissent-elles servir au pays que des terroristes tentaient alors de déstabiliser. C’est ainsi qu’Icare a grandi, tenu à l’écart du monde extérieur pendant de longues années…
 

Par sylvestre, le 27 novembre 2010

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Notre avis sur ICARE # – Icare (Edition de luxe)

Suite à la réédition en version de luxe avec couverture rigide d’autres titres de Jirô Taniguchi (ceux de la série Le sommet des Dieux), et en écho au travail parallèle de réédition dans ce même format de luxe des bandes dessinées du même mangaka au catalogue de la collection Ecritures des éditions Casterman, les éditions Kana proposent à l’approche des fêtes de fin d’année 2010 la réédition du manga franco-japonais Icare.

Lorsque des œuvres font l’objet d’un nouveau tirage, et a fortiori si c’est pour reparaître dans une version plus luxueuse, elles offrent souvent des bonus à leurs lecteurs : des cahiers supplémentaires d’information, des carnets de croquis… Et c’est bien le cas pour cet ouvrage Icare, mais c’est avec une certaine déception qu’on ne trouve à l’intérieur, en plus de ce qu’offrait la version originale, qu’un carnet de croquis de 13 pages seulement.

On aurait imaginé/aimé, puisque cette BD a une histoire particulière en ce qui concerne sa gestation et sa réalisation, que sa pagination ne soit pas exactement la même que celle qu’on connaissait déjà et qu’y soient insérées des planches qui n’avaient pas eu l’honneur d’y figurer lors de sa première édition. Même si elles avaient dû nous être présentées qu’à l’état de croquis ou de crayonnés… On aurait peut-être aimé aussi que l’interview de Moebius (menée par Numa Sadoul) qu’on trouve après la BD et qui date de 2003 soit remplacée par une autre plus récente, ou qu’elle soit renforcée par une de Jirô Taniguchi… Mais rien de tout cela. Ce qui n’altère en rien la qualité de l’ouvrage, rassurez-vous, mais qui décevra sans doute un peu les fans des auteurs qui auraient assurément apprécié acheter cette nouvelle version pour y trouver du "matériel" un tant soit peu renouvelé. Ils en seront donc quittes pour un carnet de croquis de 13 pages, quelques illustrations agrémentant l’interview de Moebius, et la couverture cartonnée, le nouveau visuel de couverture et un ruban marque-page en tissu.

Icare reste donc une œuvre très intéressante de par la combinaison des talents et des univers de Moebius et Taniguchi, entendons-nous, mais cette version 2010 sera à conseiller avant tout aux lecteurs qui ne la connaissaient pas encore, ceux possédant l’EO n’ayant pas grand-chose de plus à y découvrir…
 

Par Sylvestre, le 27 novembre 2010

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