IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'EST
Tome 1
Nous sommes dans les années 20, à Moscou, Sergeï Essenine est le poète russe le plus adulé du moment, chef de file des Imaginistes. Il connait son importance, il est jeune et a la vie devant lui… EN 1921 il rencontre alors la très célèbre danseuse américaine, Isadora Duncan qui révolutionne la danse moderne depuis quelques années. Elle a dix huit ans de plus que lui, mais tout de suite ils se fascinent l’un et l’autre…
Par fredgri, le 13 décembre 2015
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205072631
Notre avis sur IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’EST #1 – Tome 1
Après un incroyable hommage à Picasso Julie Birmant et Clément Oubrerie s’intéressent cette fois au fameux couple Sergeï Essenine et Isadora Duncan, à leurs frasques, leur génie autoproclamé et à ce début de vingtième siècle incroyablement moderne et révolutionnaire !
Les deux auteurs se sont évidemment beaucoup documentés et les planches qui se dévoilent devant nous sont littéralement portés par ces ambiances du communisme émergeant… Le couple traverse cette Russie qui se reconstruit sur les cendres de sa révolution. Toutefois les auteurs ne s’attardent pas non plus sur cette Histoire, il préfèrent se concentrer sur le jeune poète russe et la danseuse américaine.
Au fil des pages, nous voguons donc à travers le temps, revenant parfois dans le passé, explorant le parcours de l’un et de l’autre. On peut parfois s’y perdre d’autant qu’on ne sait pas toujours très bien ou l’on va, les deux protagonistes passant le plus clair de leur temps à clamer leur propre génie à qui veut l’entendre !
C’est peut-être à ce moment là qu’il manque un petit aspect plus didactique, moins centré sur les humeurs de l’un et de l’autre ! Parce qu’au final, certes les danses d’Isadora intriguent, on a envie de compléter cette lecture par un petit aller retour sur le web, mais Essenine traverse l’album en donnant davantage l’impression d’un jeune prétentieux, un brin poseur et égocentrique ! On a du mal avoir la moindre compassion pour l’un ou l’autre ! Mais progressivement aussi, se construit devant nous le portrait d’une époque, d’une émulation intellectuelle qui s’amplifiait. L’album s’échappe petit à petit de son sujet pour s’étendre à la ville, ses rues, ses appartements ou la pauvreté ambiante qui jure avec le luxe de certains cercles !
Alors on ne ressortira pas forcément admiratif devant ces deux artistes, mais au moins on restera songeur en repensant à cette période ou l’art chamboulait la vie, pour de bon…
Suite et fin dans le prochain album !
Par FredGri, le 13 décembre 2015
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