Ils viendront
Ce que voient tes yeux

Pour ce premier volume, Erik L’Homme et Marcello de Martino nous entraînent dès les premières pages au cœur de leur intrigue. On assiste à un premier enlèvement sans trop bien en comprendre les raisons, mais on est tout de suite intrigué.

Ils viendront s’annonce donc comme un très efficace polar jeunesse qui nous parle certes de disparitions d’ados, mais aussi de l’enfance délaissée et de la résignation d’un policier qui ne veut pas lâcher prise. C’est vrai que le schéma n’est pas très nouveau en soi, mais il s’avère qu’il reste très efficace.
L’écriture est vive et très enlevée, on se laisse rapidement prendre au jeu du rythme de la narration, des multiples interrogations qui se présentent, du mystère qui entoure ces jeunes garçons et surtout des raisons qui poussent leurs kidnappeurs à venir les emporter.
Alors oui, on devine que l’on n’a jusque là que la base du récit, que la suite va être bien plus riche et peut-être même dramatique et qu’il va falloir attendre encore un peu pour avoir plus d’éléments, mais jusque là ce début de série demeure surtout une très bonne surprise.

Graphiquement, ça fait le job, dirais-je. C’est très dynamique, avec des caractéristiques bien définies, on passe un bon moment à se laisser porter par la fluidité des dessins. Que demander de plus ?

Une série à suivre qui devrait beaucoup plaire aux jeunes amateurs de polar.

Par FredGri, le 30 juin 2024

En voyant Erik L’Homme, auteur de romans jeunesse à succès (Le livre des étoiles), scénariser ce premier tome d’Ils viendront, on espérait que le Grenoblois parviendrait à emporter le lecteur dans son riche univers et son imaginaire. On est à l’arrivée un peu déçu de cette histoire plutôt planplan, et convenue, pour l’instant…

Tout sonne un peu faux dans ce début de série : une ville d’Edgetown un peu artificielle, des enlèvements d’enfants réalisés en plein jour par un duo pas très  discret que l’intrépide Inspecteur Grayharm semble bien être le seul à ne pas voir, le jeune Lukas amouraché de son amie Selma, à la personnalité un peu creuse, ne suscitant pas vraiment l’adhésion du lecteur, et la colorisation numérique et froide ne mettant pas en valeur le dessin de Marcello de Martino (N.É.O.).

Alors laissons la chance à cette nouvelle série Ils viendront de s’installer, et nul doute qu’Erik L’Homme saura donner plus de volume à son histoire, dans laquelle pointe un soupçon de fantastique et une mystérieuse secte apocalyptique !

Par V. DEGACHE, le 31 juillet 2024