In the clothes named fat
"Si je maigris, tout changera. Il suffira que je maigrisse pour que tout se passe bien. De beaux jours arriveront, pleins de joie et de bonheur. C’est en me répétant cela que pendant ces trois mois… j’ai perdu 30 kilos."
Le parcours d’une jeune femme qui passe de la grosseur à l’anorexie pour se conformer à l’image des autres…
Par François Boudet, le 5 février 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
287129951X
Notre avis sur In the clothes named fat
In the clothes named fat aborde le sujet du carcan de l’image parfaite du corps (mince) imposé par la mode et les médias dans nos sociétés modernes.
Cette dictature de l’image est un drame pour Noko, l’héroïne de ce livre, qui subit les agressions quotidiennes de son entourage et même de son patron. Elle est littéralement rejetée par tous et se retrouve mise au sous-sol de son entreprise avec quelques autres "inadaptés", des "perdants de la vie" comme elle !… L’image est vraiment frappante et terrifiante. Les conséquences psychologiques évidemment ne tardent pas à venir et pour Noko cela sera son désir de maigrir à tout prix ; au point de devenir anorexique.
L’auteure décrit très bien le parcours psychologique de cette jeune femme, sa descente aux enfers ainsi que la recherche de son identité. La fin laissera un trouble quant à sa réussite et ce one-shot nous pose beaucoup de questions sur nos sociétés…
Moyoco Anno est née en 1971. Elle gagne la célébrité en 1995 avec la série Happy Mania. In the clothes named fat, complet en un seul volume, est publié pour la première fois au Japon en 1997 puis est réédité en 2002 avec un chapitre inédit. C’est cette version que nous proposent aujourd’hui les éditions Kana.
Son dessin peut faire penser à celui d’Erica Sakurazawa (cf. Crash, paru chez Asuka, dont le thème de l’image dans la société se rapproche de ce livre) mais aussi à celui de Yamada Naïto (dont Kana a traduit un livre cette année). Il y a une sorte d’Ecole de ce style semi-réaliste en manga, plus épuré et au trait un peu anguleux, que nous ne connaissions pas encore en France il y a peu, me semble-t-il, et que j’apprécie beaucoup.
Je n’ai pas été entièrement convaincu par In the clothes named fat – il y manque à mon goût un poil plus d’émotion, mais peut-être ne suis-je pas assez sensible aussi -, mais j’y ai trouvé beaucoup d’intérêt tout de même ; dans le thème (une réalité très dure et sournoise décrite de façon assez crue sous une apparence assez lissée) et le graphisme original et en totale adéquation avec le thème. Encore une auteure de manga à découvrir en tous cas !
Par François Boudet, le 28 septembre 2006
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