IN VINO VERITAS
Toscane - Deuxième partie
Tessa Tomasini est en pleine rééducation à la suite de son accident dont elle a été victime devant le restaurant Le Four Seasons à Florence. Lors d’une visite de son petit ami Charles Braudicourt, la jeune femme lui avoue regretter sincèrement non seulement son emportement antérieur mais aussi son refus d’écouter les dernières paroles de paix formulées par sa grand-mère Ortensia décédée. Pendant ce temps, un grave problème s’est déclaré à l’exploitation de la jeune femme, mettant en péril son label bio. Tessa n’étant pas disponible, l’assistant de cette dernière fait appel à Lionello, son frère avec lequel elle est brouillée, pour qu’il l’aide à résoudre la difficulté. S’exécutant de bonne grâce, il commence à mener son enquête lorsqu’il apprend qu’une grande partie de son domaine est gangréné par l’oïdium et que la production en cours est pour le moins menacée. Totalement dépité face à cette maladie qui résiste aux fongicides systémiques, Lionello pressent la catastrophe. Et si cette dernière était l’occasion inespérée de réconcilier le frère et la sœur ?
Par phibes, le 21 septembre 2014
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782723499897
Publicité
Notre avis sur IN VINO VERITAS #2 – Toscane – Deuxième partie
En ce mois de septembre, Eric Corbeyran est à nouveau à l’honneur grâce à la sortie simultanée et très éclectique du 6ème tome du Régulateur, du tome 5 de Châteaux Bordeaux et de la deuxième et dernière partie de l’histoire mouvementée de la famille Tomasini de Toscane.
Avec cet opus, le relationnel très tendu entre Lionello et Tessa est remis sur la brèche et à cet égard, l’équipée nous replace juste après l’accident inquiétant survenu à la belle italienne et relaté dans le précédent tome. Cet évènement semble avoir marqué la jeune femme qui a décidé de mettre « de l’eau dans son vin » et de tenter de faire honneur aux derniers souhaits de sa grand-mère décédée. C’est donc à la faveur de nouveaux faits que le frère et la sœur, sous le couvert du généreux Charles Braudicourt, vont se rapprocher.
Il ne fait aucun doute qu’Eric Corbeyran signe ici une fin d’histoire avantageusement fluide, bien romanesque, qui évidemment joue assez habilement sur les sentiments les plus nobles. Indubitablement, les vérités tombent sur certaines zones d’ombre (en particulier l’origine de la brouille de Lionello et de Tessa). Les émotions sont donc au rendez-vous, suscitées par l’introduction de deux rebondissements concomitants assez bien gérés qui vont générer des élans certes somme toute agréables à partager mais qui manquent d’une certaine crédibilité (surtout au vu des capacités professionnelles de Lionello, ici dépassé, et de la non intervention du vigneron Charles, grand spécialiste bordelais, dans son problème). Il n’en demeure pas moins que les péripéties ainsi contées font mouche, l’environnement décrit y étant pour beaucoup.
La partie graphique exécutée par un Luca Malisan particulièrement en forme est exceptionnelle. Le réalisme de son trait pèse de toute sa beauté sur l’histoire de Tessa et de Lionello, la rendant on ne peut plus plausible. La Toscane est superbement représentée à l’appui d’un gros effort sur les décors issus à n’en pas douter de nombreux reportages photographiques. Les personnages, quant à eux, ont beaucoup de grâce et d’expressivité, ce qui en soi est un plus par le fait qu’ils permettent de bien dégager les émotions nécessaires pour ce type d’aventure familiale.
Une fin de saga familiale viticole généreuse, pleine de bons sentiments et très agréable à parcourir.
Par Phibes, le 21 septembre 2014
Dans la même série
IN VINO VERITAS
Publicité