Indépendance béquille
Elle s’appelle Tristam, elle a fuit son pays en guerre, l’Hazardnidzé, et maintenant elle travaille comme caissière, en France ! Elle traîne avec elle cette jambe amputée et cette aigreur de caractère qui lui font détester cette vie ou elle s’embourbe, loin de ses souvenirs, loin de son pays surtout… !
Par fredgri, le 22 septembre 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791092505023
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Notre avis sur Indépendance béquille
L’album commence sur un long réquisitoire contre la société moderne, qu’il s’agisse du consumérisme ou encore de la déshumanisation on entre progressivement dans le regard d’une femme désillusionnée qui ne croit à la fois plus vraiment en elle, et qui se sent piégée, emprisonnée dans un univers sans avenir pour elle !
Cette entrée en matière est quelque peu rébarbative, d’autant qu’on ne comprend pas réellement vers ou tout cela peut bien aller et que cela dure sur près de 50 pages, tout de même !
Puis, nous arrivons aux souvenirs de Tristam, l’immersion dans un pays en guerre. Tout de suite le récit gagne en profondeur. On sent la tension, sentiment appuyé par les décors en ruines, les visages fatigués des gens et cette peur qui les pousse à vivre terrés dans l’obscurité, à l’affut du moindre sniper qui pourrait les aligner ! Là aussi, le scénario s’attarde pas mal en insistant sur le cadre, sur les ambiances, quitte à mettre le récit lui même en retrait, à devenir trop didactique.
Et c’est peut-être justement ce qui m’a fait le plus tiquer avec cet album, son aspect très démonstratif qui insiste en répétant ses arguments encore et encore et qui progressivement passe l’histoire de Tristam au second plan. Les plus beaux passages restent ceux ou la voix s’efface un peu devant l’image, devant les regards de la jeune femme, ou le récit se fait plus subtil, plus allusif, ou elle gagne en relief en respirant réellement !
En parallèle, le graphisme est vraiment très beau et justement il apporte cette vie nécessaire pour ce genre de scénario. Le trait vibre, les coups de pinceau sont vifs, le dessin s’arrête lui aussi le plus souvent à l’étape de l’esquisse, il laisse aux lecteurs le plaisir de les achever dans sa tête, de se les réapproprier, de plonger lui aussi dans cette ambiance brou de noix magnifique !
Un album à apprécier bien plus pour ses ambiances ! Une sympathique curiosité !
Par FredGri, le 22 septembre 2014