INDIANA JONES IV
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal
Capturé, lui et son ami McHale, par les russes, Indiana Jones est contraint de les aider à trouver une boîte dont le mystérieux contenu semble intéresser « les rouges ».
Parvenu à s’échapper, Indy, le professeur archéologue, subit tous les aspects de la guerre froide qui bat son plein en cette année 1957 : entre les essais nucléaires et la chasse aux sorcières, le Dr Jones rencontre finalement le jeune Mute Williams. Ce dernier lui livre un message d’un de ses anciens amis, et les voilà partis pour une nouvelle aventure, à la recherche des légendaires crânes de cristal et de la mystérieuse El Dorado !
Par VincentB, le 1 janvier 2001
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782756012971
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Notre avis sur INDIANA JONES IV # – Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal est l’adaptation en bande dessinée du film du même nom sorti le mois dernier.
L’histoire reprend donc celle du film (concoctée par Lucas, Nathanson et Koepp) et est adaptée par John Jackson Miller au scénario (que l’on connaît en France pour Star Wars, Chevaliers de l’ancienne République publié chez Delcourt) et c’est Luke Ross (dessinateur de L’âme du Samouraï chez Delcourt également) qui s’est occupé du dessin.
Indiana Jones, dont le nom est synonyme pour tous de la grande aventure, revient cette fois-ci pour une quête se déroulant en pleine guerre froide. Malheureusement, ce contexte est encore moins exploité par la bande dessinée que par le film.
De même, si le film arrive à relier la zone 51, les Incas, El Dorado, tous ces éléments ne sont que plus ou moins survolés par la bande dessinée. Par exemple, le contenu de la caisse du début n’est pas précisé, pour bien comprendre tout il est nécessaire d’avoir vu au préalable le film, de même, on ne sait pas avec la bande dessinée que la zone militaire visitée au début est la zone 51.
Des scènes sont aussi absentes (ce qui n’est pas toujours un mal, cela dit : Mute en Tarzan n’était pas forcement le bienvenu…) et certains éléments ne sont pas, ou peu mentionnés. Bien que quelques petits plus parsèment cette BD, la balance reste en sa défaveur. De plus, quelques erreurs sont présentes (en plus des invraisemblances déjà dans le film). La fin, même si elle est la même que le dénouement auquel on a pu assister au cinéma, diffère légèrement (ce qui a le défaut d’éloigner le récit des légendes américaines dans lesquelles baigne l’histoire).
Afin de condenser toute l’histoire du film en 90 pages, la narration se fait essentiellement par des cartouches de voix off. Ces dernières apportent des informations non présente dans le film et quelques remarques intéressantes mais du même coup les dialogues sont moins présents, les personnalités (encore) moins exploitées.
L’humour, cher à chaque épisode d’Indiana Jones, n’est conservé qu’à travers les quelques dialogues encore présents.
Les scènes d’action qui étaient une des forces du quatrième volet sont très courtes, elles aussi survolées. Il aurait de toute façon été difficile de bien adapter ces scènes, assez longues dans le film, qui profitent du talent de surdoué Steven Spielberg.
Au niveau du graphisme, on peut dire que le manque de temps est apparent.
Il est évident que le dessinateur est capable de bien mieux ! Les personnages sont dénués du charisme propre à leurs acteurs, les visages sont généralement particulièrement vides et ratés. Seuls quelques cases sont relativement réussies, principalement des décors.
Les auteurs ont sûrement du s’appuyer sur des story-boards du film, certains plans sont identiques, mais il est parfois amusant de noter les différences (dues ou non au support différent).
Les couleurs sont ternes, dénuées de personnalité, et ne font parfois qu’office de remplissage.
Le film s’est avéré décevant (je l’avoue, cela est pour ma part sûrement dû à la franchise que j’adule), la bande dessinée est en dessous.
Le passage du septième au neuvième art n’est pas franchement réussi. Le scénario est superficiel, les personnages et leurs relations sont peu exploités. Le scénariste semble considérer que la bande dessinée s’adresse uniquement à ceux qui ont vu le film.
Ainsi, la bande dessinée est assez plate et encore plus linéaire que le film, les points les plus positifs de ce dernier sont mal exploités dans la bande dessinée (les scènes d’actions, le personnage de Mutt, l’humour…).
Le dessin semble être le reflet des contraintes temporelles auxquelles ont dû s’astreindre les auteurs, terminant vraisemblablement cet album à la hâte.
A réserver aux fans les plus assidus qui ne peuvent attendre la sortie du dvd pour se replonger dans les aventures du Docteur Jones.
A noter que cet album n’est que le premier d’une série à paraître. On espère que cette fois-ci la qualité sera au rendez-vous.
Par VincentB, le 3 juin 2008