INNOMMABLES (LES)
Au nord de White Sands

Mais qu’est ce qui peut bien passer dans la tête de Yann et Conrad ? Quand on lit Les Innommables, on peut bien se poser la question.
Ce tome 11 est un vrai plaisir : les auteurs vous entraînent dans un grand n’importe quoi tout en restant cohérent en plus ! Des nazis, des expériences secrètes, un certain Ron Hubbard, un psy bizarre, des Texans, des E.T. (?), une réincarnation, des Mexicains cannibales, une espionne chinoise, une petite fille et trois lascars qui passent à côté de tout cela dans la plus grande indifférence.
Bref, c’est que du bonheur !
C’est vrai que par moment, c’est innommable, cela va loin, mais qu’importe tant que c’est drôle.
Yann part toujours sur des bases ou des faits historiques pour ses histoires. Après, il extrapole et le traite avec dérision. Rien n’est épargné avec lui. Il vaut mieux savoir à quoi s’attendre : je suis certain que des lecteurs ont dû être choqués, par moments.

Donc Mac, Tony et Tim poursuivent leur périple américain dans le désert, et rencontrent une population assez hétéroclite. J’aime bien aussi cette idée de Tony qui se laisse capturer par les nazis et qui, en manque de Tim et Mac, va trouver deux Mexicains qui leur ressemblent et va se coller à eux.

Le dessin de Conrad est toujours aussi passionnant. Cet auteur est vraiment l’un des meilleurs du genre. Son style fonctionne à chaque case et ses personnages ont des têtes que le lecteur n’oublie pas de sitôt.

Après ces péripéties à l’Est de Roswell puis  au Nord de White Sands, il ne nous reste plus qu’à aller vers le Nord-Ouest de Moscou pour lire la fin de ce cycle.

Par BERTHOLD, le 21 octobre 2010