INNOMMABLES (LES)
Au Lotus Pourpre

Ce n’est pas évident de résumer en quelques mots un récit des Innommables : Yann y met tant et tant de choses que le lecteur ne sait plus où donner de la tête.

Encore une fois, nos deux irrévérencieux auteurs vont s’en donner à cœur joie, ici dans la moquerie, le pastiche, la parodie, le cynisme, l’érotisme, etc.
Quand je dis "moquerie, pastiche, parodie", amusez-vous à chercher toutes les références à diverses œuvres cinématographiques ou de la bande dessinée. Tenez, ce n’est pas d’un certain Buck D. que rêve Porte-en-Sucre ? Et là, ne serait ce pas le fameux chien d’un certain reporter belge qui va connaître un sort horrible ?  Et encore, vous en trouverez d’autres allusions amusantes. Yann se moque aussi de l’humour juif, et des francs-maçons, entre autres.
Certains lecteurs risquent de vraiment être choqués par cette bande dessinée. Bon, les Innommables ce n’est pas non plus à mettre entre toutes les mains. C’est du gros nez certes, mais il y a aussi de grosses c……. ! Pardon, il y a aussi beaucoup de scènes nues et quelquefois limites pornographiques. Le Lotus Pourpre, c’est tout de même un bordel et on n’y va pas pour jouer aux dés ! Yann n’y va pas de main morte non plus lors de certains massacres perpétrés par le colonel Lychee, qui ici aide l’"homme-chien", autre vilain d’anthologie crée par Yann et Conrad (et là, cela frise la zoophilie lors d’une certaine scène).
Néanmoins, les amateurs vont s’amuser comme des petits fous en lisant ce tome 5.

Ils apprécieront aussi le trait inspiré de Conrad. Cet auteur est vraiment un grand dessinateur. Il y a une telle puissance dans son graphisme qu’en tant qu’admirateur, on est jaloux devant tant de talent.

Au Lotus Pourpre était disponible sous deux couvertures différentes, dont une avec des dragons phosphorescents. Les collectionneurs étaient comblés en cette année 1995.

Par BERTHOLD, le 27 août 2010