Insomnie et autres histoires
Alors que c’est son anniversaire, Mark est contacté par son ancienne petite amie Carrie. Affaibli par de nombreuses insomnies, il accepte tout de même son invitation à diner. Durant tout l’après-midi, il ne peut s’empêcher de penser à la jeune femme et à leur rencontre. Le soir venu, Mark récupère Carrie et l’entraîne au restaurant. Leur discussion les entraîne tard dans la nuit. Serait-il possible qu’ils se donnent une deuxième chance ?
En rentrant du boulot, une jeune femme retrouve son compagnon et s’aperçoit que le logement en face du leur est habité par un nouveau locataire. Après avoir éteint la lumière, le couple s’intéresse à ses agissements, surtout depuis qu’une fille a fait son apparition et qu’elle s’est rapprochée de lui en dévêtant. Quel effet ce manège va produire sur le couple ?
Une jeune femme se voit priée par son amoureux de lui dire des cochonneries lorsqu’il téléphone. Après une certaine réticence, elle accepte de se prêter au jeu. Mais arrivera-t-elle à prendre autant de plaisir que son compagnon ?
A la recherche de la maison où habite sa mère, un homme roulant de nuit est victime de crevaison. En cherchant à évaluer les dégâts, il se voit la proie d’un coup du sort. … et autres histoires.
Par phibes, le 3 janvier 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782413044871
Notre avis sur Insomnie et autres histoires
Après avoir fait l’objet d’une publication en 2008, cette réédition augmentée de l’album d’Adrian Tomine Les yeux à vif de 1998 est à nouveau remise sous les feux des projecteurs de la maison Delcourt. Pour ceux qui auraient donc manqué les deux précédentes éditions, cet ouvrage est l’occasion de combler cette lacune et de nous immerger dans l’univers désenchanté de l’auteur.
Seize récits de tailles très différentes constituent ce recueil. Attachés à une narration souvent personnelle, ils sont l’occasion de nous sensibiliser sur des tranches de vie modernes certes plutôt communes mais aux accents sombres, pour ne pas dire froids dans leur développement. En cela, on nage dans un certain malaise ambiant qui plombe les évocations, entretenu par des comportements inexplicables, des sous-entendus, des troubles larvés, des aspirations réfutables… Loin de faire l’apologie de la vie, Adrian Tomine préfère en explorer les arcanes les plus obscurs et par ce biais, frappe notre sensibilité en usant de scènes dramatiques qui ont quelque part un soupçon de vérité.
On restera toutefois surpris par les chutes de ces historiettes qui pourront, à prime abord, en déstabiliser plus d’un lecteur. En effet, l’auteur n’a pas cherché à les restituer dans de véritables effets de manche mais plutôt à les faire tomber mollement, sans éclat, douloureusement pour certaines, avec une sensation de vide pour d’autres.
Graphiquement, Adrian Tomine assure une belle prestation en noir et blanc qui se veut en totale communion avec la thématique ambiante. D’un aspect assez réaliste et à la faveur d’un trait des plus soignés, l’artiste fait preuve d’une belle recherche. Ses instantanés et surtout l’expressivité de ses personnages se veulent les témoins d’un véritable malaise ambiant conforté adroitement par les aplats de noir et de gris.
Un recueil sombre que les amateurs d’Adrian Tomine sauront apprécier à sa juste valeur artistique.
Par Phibes, le 3 janvier 2022
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