INSTITUT FLUIDE GLACIAL (L')
L'abbé
En pleine nuit, Jean est réveillé par son père déguisé en fantôme. Celui-ci lui avoue ce qu’a été sa vie véritable, un gros mensonge empli de drames.
Durant la guerre, certains soldats n’apprécient pas qu’on s’occupe d’eux, même blessé.
En pleine crise, les plus gros font de petits bénéfices.
Le roi des vikings Sigmund envoie ses guerriers envahir l’Angleterre. L’occasion pour ces derniers de démontrer que la guerre peut être source d’amour et d’éducation.
Shérif de son état et fine gâchette de l’Ouest, Bill Paterson doit prendre le train à cause de son étoile.
Pêcher comme un gland peut engendrer de très gros soucis…
Par phibes, le 17 mai 2021
Notre avis sur INSTITUT FLUIDE GLACIAL (L’) #1 – L’abbé
Fluide Glacial, la maison par excellence qui cultive l’humour bête et méchant, a créé son propre institut de recherche. Ce centre d’études très spécialisé s’est donné comme concept de mettre en avant les nouveaux pensionnaires qu’elle héberge depuis peu, une nouvelle génération d’auteurs prête à marcher sur traces de leurs aînés tout en essayant d’imposer leur propre style.
Sous le couvert d’un maître du genre et par le moindre (en l’occurrence Maëster qui agit en tant parrain), L’abbé ouvre sans aucune intimidation le bal et voit ainsi par cet album l’occasion de remettre sur le tapis ses récits longs parus dans le magazine Fluide glacial, mais aussi des historiettes publiées dans "Aaargh !" ou le "Psikopat". Au vu de ce florilège, l’on concèdera que l’abbé a plusieurs cordes à son arc et qu’il décoche ses flèches dans toutes les directions tapant dans l’historique ou le contemporain voire l’irrationnel. De fait, pas de thématique propre mais des propos bien acidulés voire absurdes qui se jouent de la bêtise humaine et autres joyeusetés. Grâce à cette liberté de choix, L’abbé arrose à tout va et nous entraîne dans des chutes jubilatoires qui valent pour leur taux d’éclaboussement.
Si les textes brillent par leur extravagance, les graphiques décapants de L’abbé usent du même chemin. L’artiste semble laisser parler ses mains, dans des digressions picturales déliées qui peuvent aller du style gros nez au semi-réalisme bien torché. Le trait est bien fougueux, incisif et fait mouche à toutes fois. A noter que comme il s’agit d’un patronage, Maëster accompagne son « élève » avec bienveillance, petits dessins rigolos à l’appui.
Une mise en lumière caustique d’un auteur qui risque de faire de l’ombre à ses maîtres.
Par Phibes, le 17 mai 2021
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