INTERFACES
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Interfaces c’est 600 pages répartis sur 4 numéros dont les dates de sortie d’échelonneront sur un an. Une trentaine d’artistes, venus du monde entier, apporteront chacun des contributions d’environ vingt pages. Interfaces c’est donc beaucoup de chiffres mais aussi et surtout, des talents, des sensibilités et des styles très variés.

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur INTERFACES #1 – 1/4

« Interfaces » constitue le fer de lance du label Bao. Créée par Pierre Paquet cette collection a pour but de nous faire découvrir des auteurs venant des quatre coins du globe. Plus qu’un magazine, ce recueil fait la part belle à la bande-dessinée mais s’aventure aussi du côté de l’illustration et même de la photographie. L’éditeur a mis les petits plats dans les grands avec une très jolie maquette et un grand format souple. Les artistes ont carte blanche et laissent libre cours à leur art sur une vingtaine de pages. Chacun a le droit à un petit texte de présentation plutôt bienvenu car ils sont peu ou pas connus en France. On y trouve, tout de même, quelques noms familiers comme Tony Sandoval (pilier des éditions Paquet) ou Nicolas Nemiri (vu sur des scenarios de Morvan) et même l’assistant de Benjamin, le phénomène japonais. Les styles sont très variés : on passe de récits intimistes, à des choses beaucoup plus sombres ou au contraire fantaisistes. On sent d’ailleurs dans cette belle initiative une envie de faire découvrir qui surpasse la volonté de cohérence visuelle ou scénaristique. Au delà du melting-pot artistique, l’éditeur a également mixé les mediums en glissant un CD audio dans l’album et en renvoyant sans cesse à Internet (site du label, adresses web des blogs ou pseudos facebook des artistes…). Pierre Paquet a donc voulu nous donner le meilleur de la mondialisation et ce beau projet montre que les petits éditeurs sont capables d’expériences éditoriales pendant que d’autres multiplient les coups marketing.
On pourra peut-être regretter que le premier numéro de ce rendez-vous cosmopolite soit quasi exclusivement asiatique. Car même si le vivier de talents semble inépuisable dans cette partie du globe, des auteurs comme Sandoval donne envie de découvrir d’autres régions du monde.

Par Arneau, le 27 avril 2009

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