INTOX
La cavale du fou
En pleine fuite, le terrible Diégo Ortega a kidnappé Léa Valmont, la célèbre présentatrice TV qui a promu l’opération Pablo. Utilisant la jeune femme comme moyen d’échange, il fait pression sur Pablo lui-même pour récupérer le film qui le met en cause et qui prouve que ladite opération couvre quelque chose de plus énorme dont la séquestration de jeunes dans le Larzac. Mais Léa est loin de connaître tous les aboutissants de cette affaire sordide qui gravite autour d’Ortega et dont les ramifications impliquent de nombreuses personnalités, de surcroît éminentes. La chasse aux sorcières est lancée.
Par phibes, le 1 janvier 2001
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Collection s :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782723462822
Publicité
Notre avis sur INTOX #5 – La cavale du fou
L’heure est au dénouement dans ce cinquième tome qui marque la fin du cycle ayant trait à l’opération Pablo ou le programme, malheureusement virtuel, de réinsertion de jeunes en difficultés.
Gilles Chaillet est, en ce mois de septembre 2008, en pleine verve scénaristique et graphique, puisqu’il produit deux albums de séries différentes. L’un, au scénario, est le présent opus "Intox" et l’autre, au dessin, le thriller historique "Vinci". Dans le présent, c’est par les actions d’Ortega que l’auteur va abattre les cartes en dévoilant les liens tentaculaires du bandit avec ses différents commanditaires. L’effrayante vérité sur la manipulation dont ont été victimes Léa Valmont et les jeunes déshérités, est enfin dévoilée et l’étau se referme fatalement autour du fuyard, lâché progressivement par ses associés et protecteurs, et serré de très près par un personnage intègre que l’on croyait disparu. La curie amorcée dans le tome précédent se révèle ici sans pitié pour tous ceux qui ont participé de près ou de loin au "sabotage" du programme Pablo. De fait, Gilles Chaillet a gagné son pari et produit une course contre la montre bien orchestrée et dynamique (la couverture est assez explicite) qui nous emmène, en un temps record, de Paris à Sète.
Olivier Mangin est, au niveau graphique, d’une constance que l’on ne peut que savourer. Cette attitude picturale démontre que le dessinateur maîtrise son sujet et son trait de telle manière que le lecteur ne peut s’égarer parmi le nombre conséquent de personnages qui participent au récit. L’authenticité de son travail s’apprécie d’autant plus que l’on reconnaît ici ou là certains décors propres à nos régions restitués dans un soucis du détail non redondant.
"La cavale du fou" est un très bon opus et clôture une aventure policière savamment alambiquée menée de main de maître par deux excellents auteurs dont l’association présage de grands moments de lecture.
Par Phibes, le 29 septembre 2008