INTRUSE (L')
Les Palestiniens, peuple invisible ?

Lorsqu’elle a appris qu’une marche internationale de femmes était organisée pour la paix à Jérusalem, Roannie s’est impulsivement inscrite, se poussant ainsi à retourner en Terre Sainte pour que les actions auxquelles elle avait participé lors de son premier séjour n’aient pas été qu’une seule goutte dans l’océan de ce qu’il reste à faire là-bas.

C’est ainsi qu’elle a repris contact avec le terrain dans un contexte historique et dans un paysage social qui l’ont choquée.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Voir les croquis de INTRUSE (L’) #2 – Les Palestiniens, peuple invisible ?

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Notre avis sur INTRUSE (L’) #2 – Les Palestiniens, peuple invisible ?

On sent bien dans ce tome 2 l’envie de la narratrice d’aller plus loin dans sa dénonciation des injustices subies par les Palestiniens depuis 1948. En plus d’y raconter les nouvelles expériences qu’elle à vécues lors de ses séjours là-bas, les nouvelles rencontres qu’elle y a faites et les nouvelles colères qu’elle à muries, elle a intégré dans ce volume plus épais des citations, des cartes géographiques et des informations en tous genres qui offrent un complément pour la compréhension du contexte, voire qui appuient là où ça fait mal (et peur !)

Comme pour prouver qu’elle n’invente rien même si ce qu’elle rapporte paraît démentiel ; comme pour crier, également, que les droits de l’Homme sont bafoués par les Israéliens et qu’ils le sont en toute impunité…

L’art peut-il être assez fort, assez fédérateur, pour faire tomber les murs ? Les efforts des artisans de paix que sont Roannie et les autres feront-ils tomber celui de la honte qui déchire la Palestine ? Empêcheront-ils des enfants poussés à bout de vouloir mourir en martyres ? La série L’intruse est en tout cas une arme pacifique au service d’une cause juste. Elle est donc d’une grande nécessité.

D’un point de vue graphique, on observera que le dessin de ce tome 2 a évolué, ou en tout cas est différent de ce à quoi nous avait habitués le premier. L’explication réside manifestement dans le fait que le dessinateur Oko a su se détacher des ses supports photographiques. Beaucoup de planches paraissent ainsi plus blanches, moins fournies, mais leur style n’en est pas moins expressif ou efficace. Il contribue à faire de ce tome 2 une suite à la fois logique et hétérogène. Pas bête, finalement, pour un ouvrage traitant d’une mixité difficile !

La question qui reste en suspens est maintenant ce que nous réserve le troisième tome, simplement intitulé "Les Israéliens". Desquels Roannie va-t-elle parler ? Et comment ? On a commencé ce voyage avec elle. Notre curiosité et l’intérêt de sa démarche nous pousseront à le terminer !
 

Par Sylvestre, le 19 février 2009

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