INVINCIBLE ULTIMATE COLLECTION
Volume 6

(Invincible 60 à 70 + Invincible returns 1)
Mark doit soudain, ainsi que tout les super-héros du monde, affronter une armée d’Invincible alternatifs envoyée par Angstrom Levy afin de détruite toutes les cités de la planète. Mais à peine remis et encore traumatisé par cette bataille phénoménale il doit combattre dans la foulée Conquest, un viltrumite dont la mission est d’éliminer Invincible…
Ces deux évènements dévastateurs vont laisser la Terre ravagées et affaiblit face aux autres dangers qui peuvent se présenter. Pour gagner un peu mieux leur vie et pouvoir peut-être avoir leur propre maison Eve et Mark décident se créer Invincible Inc., une micro société qui leur permet de louer leurs services dès qu’une catastrophe se présente !
Mais Mark se rend compte aussi que progressivement son attitude vis à vis des « méchants » se radicalise, qu’il aurait tendance à vouloir… tuer…

Par fredgri, le 10 juin 2012

Notre avis sur INVINCIBLE ULTIMATE COLLECTION #6 – Volume 6

On avait pu se rendre compte, au fur et à mesure que la série avançait, que le ton se durcissait, que les personnages hésitaient de moins en moins à faire preuve de violence, et souvent de manière très démonstrative. Bref, que le lecteur visé était de moins en moins un jeune lecteur.
Pourquoi pas, en effet, c’est juste qu’en parallèle le personnage principal se pose aussi des questions sur les limites de ses interventions, sur son rôle en tant que héros, sur son éthique ! Symboliquement, son passage à un costume plus sombre a aussi amené une prise de position bien plus radicale, Mark allant jusqu’à se dire que oui, le meurtre pouvait se justifier (un clin d’œil vers les pensées extrémistes d’autodéfense, de « dent pour dent », la pensée méritoire réductrice).

Ce qui montre bien combien cette série évolue de façon très intéressante avec des idées bien amenées et intéressantes. Invincible n’étant donc plus une banale série de super-héros, mais un miroir sur un genre qui a ces derniers temps tendance à se durcir, à se radicaliser. En contre partie, je trouve aussi que Kirkman n’y va pas avec des pincettes pour poser ces questions, de même que Ryan Ottley, c’est souvent des gros plans bien explicites, des villes entières qui explosent, des milliers de victimes et des accusations pleine d’amalgames, le tout saupoudré par un gros complexe de culpabilité bien ricain, je pleurniche, même si on sait que je n’y suis au fond pas pour grand chose ! Plutôt que trouver une solution on préfère pointer du doigt un responsable, classique !

Mais ces petits défauts ne doivent pas faire oublier l’incroyable qualité de cette série. Car c’est incroyablement bien rythmé, avec des tas de concepts intriguants, les dialogues sont souvent très bien sentis, et Kirkman arrive même, au milieu de ces champs de bataille, à développer des micro intrigues bien plus intimistes et plus subtiles.

Ça n’est pas compliqué, tout y est dans cette série, malgré une tendance à la violence qui va en s’accentuant. Mais Kirkman arrive à démontrer qu’il est tout à fait possible d’animer un univers entier sur une seule série (bon, on peut tenir compte des quelques séries/mini-séries spin-off) sans pour autant aller créer x autres spin-off sur Invincible, Atom Eve ou les Global Guardians ! C’est extraordinairement bien géré et surtout c’est passionnant !

Graphiquement, on a la surprise de retrouver aux côtés de Ryan Ottley le dessinateur des débuts, Cory Walker. Son style a énormément changé, bien plus gracieux et épuré, c’est un pur plaisir des yeux, vraiment. D’autant que sur les numéros 66 et 67 il est mis en couleur par Dave McCaig est c’est tout bonnement sublime… Je suis resté scotché sur ces planches en admirant simplement cette magnifique alchimie.
Du très très bon boulot, de bout en bout !

Une série qui continue son excellent run, espérons pour le plus de temps possible !

Par FredGri, le 10 juin 2012

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