Irène de Byzance, tome 1
L'Iconophile - Volume 1

VIIIème siècle.
L’Empire byzantin est en déclin. Il est touché par des querelles religieuses et divers complots.
Grèce. Irène a deux ans lorsqu’elle perd ses parents, en ce jour de l’année 754. Elle est élevée par son oncle qui lui apprend la foi iconophile.
A 16 ans, la jeune fille épouse Léon, le futur empereur de Constantinople. Elle lui donne un fils. Elle sera impératrice à une période tourmentée. Elle veut changer les règles concernant le culte des icônes. Elle s’oppose à son mari et parvient à imposer ses idées. À la mort de son époux, son fils est encore jeune pour vraiment diriger et elle prend les rênes du pouvoir. Mais ce ne sera pas facile pour parvenir à sa façon de gouverner…

Par berthold, le 18 avril 2025

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2 avis sur Irène de Byzance #1 – L’Iconophile – Volume 1

Dans cette première partie, nous découvrons l’ascension d’Irène, impératrice de Constantinople, qui va œuvrer toute sa vie pour réussir à abolir les dures lois contre les religieux iconophiles qu’a érigées en 730 Léon III l’Isaurien.
Le portrait que brosse Eric Corbeyran, jusque-là, est plutôt flatteur. D’une jeune enfant intelligente et perspicace, Irène devient progressivement une jeune femme qui sait très bien s’entourer et surtout se faire conseiller avec adresse, pour d’une part garder la tête claire en toute circonstance et pour progressivement arriver à ses fins. Et c’est ce qui est justement intéressant dans ce premier volet : on assiste à l’évolution intellectuelle d’une jeune impératrice qui se retrouve dans un monde d’hommes, mais qui est bien décidée à ne pas se laisser faire. Toutefois, on sent que petit à petit, les choses évoluent, que la charge la pousse à l’évidence à perdre son innocence pour un caractère plus calculateur.
En attendant, Corbeyran, bien qu’il se concentre beaucoup sur la femme et moins sur son entourage, nous propose un récit historique particulièrement prenant et très informatif aussi, sans réellement mettre de côté l’émotionnel. On se laisse prendre au jeu de l’intrigue, de ces complots, de ces manigances, avec les conseils chuchotés à l’oreille. Irène apparait comme une gouvernante sûre d’elle et ambitieuse, sans pour autant sacrifier son âme. Le second volume se révélera certainement plus complexe, sur ce point…

Graphiquement, c’est un plaisir, après le récent Pandemonia, de retrouver Gabriel Ippóliti et son dessin impeccable et toujours aussi expressif. Peut-être se conforme-t-il à l’exigence classique de la collection ? Néanmoins sa prestation est vraiment de qualité, d’une très grande fluidité.

Un premier volume qui donne très envie de lire la suite.

Très conseillé.

Par FredGri, le 18 avril 2025

Voici une nouvelle impératrice pour la collection Les Reines de Sang : Irène de Byzance. Avec ce premier tome, nous allons faire connaissance avec une femme de caractère.

J’ai toujours un peu peur lorsque sort un nouveau titre de la collection Les Reines de Sang. Ces derniers temps, nous n’avons pas eu que des bonnes surprises. Certains récits étaient poussifs voire mous. C’était aussi l’occasion pour les auteurs de proposer des scènes de nus inutiles et qui ne servaient pas l’intrigue.

Heureusement, Corbeyran, le scénariste du Chant des Stryges, évite tous ces écueils. Il m’a même bien surpris et convaincu sur ce premier tome. Il va nous présenter l’histoire d’Irène, de sa naissance à la période où elle devient et doit s’imposer comme impératrice. L’intrigue captive, elle passionne et le récit est fluide. Corbeyran prouve qu’il reste l’un des meilleurs scénaristes de sa génération. Il nous explique bien les enjeux de cette période historique concernant cette région et les conflits au sujet de certaines religions. Il nous invite à rencontrer une femme, une reine, une impératrice qui a du caractère et un certain charisme.

Le dessin d’Ippoliti est assez surprenant aussi. Cet artiste m’a bluffé par son savoir-faire. Ses planches sont magnifiques et sa mise en couleurs impressionne. Il parvient à créer des ambiances. Il choisit aussi de belles teintes pour les vêtements de d’Irène, qui parviennent à la mettre en avant. Par moments, nous ne voyons qu’elle. Déjà, rien que pour le graphisme, vous devriez vraiment vous jeter sur cette bande dessinée.

Irène de Byzance s’impose avec ce tome 1 comme l’un des meilleurs titres de la collection Les Reines de Sang. Les amateurs d’histoires et d’Histoire seront comblés par ce premier volume sur l’impératrice. Une bande dessinée plus que conseillée.

Par Berthold, le 18 avril 2025

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