IRRÉCUPÉRABLE
Sans retour

(Irremediable 1 à 6)
Le Plutonien fut, jusque-là, l’être le plus adulé de la planète. Il sauvait des centaines de vie tout les jours, construisait un nouvel espoir dans la communauté des super héros, c’était un dieu qui protégeait les êtres humains. Seulement, voilà, progressivement il a commencé à se rendre compte de l’ingratitude des terriens, il devait chaque fois en faire plus et jamais ça n’était suffisant… Alors, un jour, ce fameux Plutonien a tout simplement décidé de changer la donne et de devenir le plus grand et implacable super vilain que la terre ai pu porter…

Par fredgri, le 24 septembre 2010

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Notre avis sur IRRÉCUPÉRABLE #1 – Sans retour

Avec ce projet, Mark Waid boucle plus ou moins sa trilogie entamée avec Kingdom Come et Empire. Il se penche donc sur la matière qui fait d’un héros un super-héros, il étudie la faible frontière qui peut le faire basculer du côté du mal. Le concept de base est établi pratiquement dès les premières pages et le reste de l’album consiste à bien appuyer sur la démonstration. D’ailleurs, progressivement cela devient assez rébarbatif car tout se répète vite. Il faut attendre les dernières pages pour voir se pointer un petit sursaut dans l’intrigue.
Malgré tout, le concept est intéressant. Déjà, avec Empire, Waid avait poussé sa réflexion très loin et l’intrigue était passionnante car elle nous amenait vers des territoires inédits. Ici, la sauce fonctionne moins bien, car on est en terrain connu. Le héros est un sous Superman (un énième) qui part en live, il suffit de creuser un peu et on repense à quelques intrigues ou Kal El est influencé par je ne sais quelle morceau de Kryptonite et devient "méchant"… Bref, en soi, le scénario d’Irrécupérable ne surprend pas vraiment, même si Waid va bien plus loin en faisant passer aux actes son personnage principal.

Le thème du héros devenu fou remonte à très loin et c’est aussi le pendant de toute bonne résolution quand on devient un héros, justement, il faut assumer ses responsabilité, mais surtout il faut protéger l’innocent. En prenant conscience de l’impact qu’il a sur le monde qui l’entoure, en jugeant les réactions de ces êtres qu’il doit protéger, qui le jugent lui même, le Plutonien sort du schéma habituel du héros altruiste qui n’attend rien, et ne fait pas attention aux caprices de ces innocents qui ne le comprennent pas. C’est le perpétuel questionnement auquel sont confronté des personnages comme Spider-Man, Superman et d’autres encore. Waid se demande donc ce qui pourrait se passer si l’un de ses sur-hommes en avait marre et contre réagissait !
Dans l’album, tous savent très bien que rien ne peut arrêter cet ersatz de Superman, ils veulent juste primo le fuir et secundo essayer de le comprendre pour ensuite tenter de le contrer… Mais Waid ne laisse aucune ambiguïté la dessus, les réactions du Plutonien sont excessives, sans appel, il veut semble-t il se venger de cette humanité ingrate.
Ce qui est dommage dans ce scénario, c’est qu’il se borne à n’être, comme je le disais au début, qu’une démonstration. On a une idée de base et le reste n’est là que pour s’étendre sur cette idée. Il n’y a pas de fluctuation, ni d’antithèse. Le héros devient mauvais et tue tout le monde, point barre ! Aucune subtilité, ça aurait très bien pu faire un Graphic Novel, tout simplement. Bon, les dernières pages nous montre qu’il va certainement y avoir un rebondissement, histoire d’amener des variantes, espérons le !

Graphiquement, Peter Krause souffre de n’être pas encré par un autre, du coup, son trait manque de finition, de vie, pour rester plat et souvent inexpressif !

Nous verrons donc, par la suite, comment se développera cette série, si elle sortira de ce moule un peu restrictif !

Par FredGri, le 24 septembre 2010

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