J'ai tué Adolf Hitler
Un tueur à gage méthodique et diablement efficace se voit un jour missionné par un savant idéaliste pour aller tuer… Adolf Hitler !!! Grâce à la machine à remonter le temps mise à disposition par le client, notre tueur va avoir tôt fait de se retrouver face au Führer mais, une fois n’est pas coutume, tout ne se passera pas comme prévu : il sera entravé et échouera. Dans le même temps, Hitler, curieux, va utiliser la machine et faire le voyage inverse, débarquant à l’époque d’où venait son assassin ! Comment résoudre, dès lors, ce sacré problème quand il faut 50 longues années à la machine à remonter le temps, entre deux allers-retours, pour se recharger ?!…
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2351001788
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Notre avis sur J’ai tué Adolf Hitler
Jason avait déjà joué avec la notion de la discontinuité du temps dans son précédent album Hemingway. Avec cette nouvelle histoire, il n’emploie pas la même formule et fait tendre son idée vers celle d’un Retour vers le futur. Seulement, l’auteur ne trahit pas son style et, loin de nous proposer un récit ultra-moderne, il nous invite plutôt à de la SF-années-50 : ses personnages si caractéristiques ont toujours cette nonchalance qui nous étonne tant par rapport à la gravité des situations qu’ils traversent. Les décors sobres de cette Allemagne, où le Mark a toujours cours, laissent planer le doute sur la période exacte à laquelle se déroulent les faits – une chose est sûre, on est après 1945.
Les planches, cela ne nous étonne plus, sont conçues comme le parfait "moule à gaufres" avec leurs huit cases de surface identique. Cette composition assure un rythme tout à fait adéquat à cette aventure.
En plus d’être un récit original avec remontée dans le temps et mise en scène d’un Adolf Hitler vivant, J’ai tué Adolf Hitler est en outre l’histoire d’un couple sur la fin que rabibochent (sans mauvais jeu de mot relatif aux Allemands 😉 l’adrénaline et les années qui passent.
Une fois de plus, Jason prouve qu’un style extrêmement épuré n’est pas synonyme d’œuvre indigne d’intérêt. Depuis 3 albums que je suis ce qu’il fait, j’ai acquis une totale confiance dans le talent de narration de cet auteur et j’en viens à ne plus me poser la question de savoir s’il faudra ou non regarder avant d’acheter : c’est pour moi une valeur sûre !
Par Sylvestre, le 24 novembre 2006