J'veux pas vieillir

 
Quand on est jeune, on se sent invincible. Puis, à force d’être de moins en moins jeune, on se met à avoir de plus en plus peur de ce qu’on pourrait devenir. Oh, dans la tête, ça va, normalement, parce que comme disait Coluche : chacun juge avec l’intelligence dont il est pourvu. Mais malgré tout, il est difficile de se cacher longtemps que si on peut rester jeune dans sa tête, notre corps vieillit et finit fatalement par nous trahir… Quant à nos enfants qui en profitent et n’hésitent pas à nos rappeler qu’on est des vieux cons, n’en parlons pas ! C’est qu’ils nous pousseraient dans la tombe, ceux-là ! Patience, les jeunes… Vous n’en avez pas encore conscience, mais vous aussi vous vieillissez !
 

Par sylvestre, le 10 octobre 2017

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Notre avis sur J’veux pas vieillir

 
Après avoir voulu le prince charmant, après avoir été une vraie salope et après avoir été larguée (Eh ! C’est que ça prend du temps, tout ça !) Hélène Bruller se met à vieillir. Et à s’en rendre compte, surtout ! La pauvre ! La vie est ainsi faite qu’un jour, notre corps se fait lanceur d’alertes et que ce qui ne pouvait pas nous arriver jadis mais qui nous attendait au tournant finit par nous sauter dessus ! La fatigue qui se fait ressentir plus vite, un genou qui répond de moins en moins bien, des plus jeunes que nous qui deviennent nos supérieurs au boulot, notre peau qui se met à rider, ou encore nos enfants qui nous répètent à qui mieux-mieux qu’on est des has-been et qu’on ne peut plus rien comprendre parce qu’on ne vit plus au XVIIIème siècle… Rhaaaa, ce n’est pas simple de vieillir… D’accepter de vieillir… Et Hélène Bruller qui aime bien traiter ce genre de "doss" qui touchent tout le monde s’est emparée du sujet pour essayer d’en rire et de nous amuser plutôt que d’en pleurer.

Dans la lignée d’une Claire Bretécher ou d’un Reiser (le format de la bande dessinée aide à faire cette comparaison, aussi), Hélène Bruller déroule son exposé sans tabou, à coups de gags en une page et avec force coups de gueule ! Le propos concerne dans la plupart des cas le physique ou le regard des autres : ces marqueurs les plus violents pour qui n’aime pas vieillir (comme si on avait le choix !). Parfois, le propos est un peu plus intérieur, pathétique, voire poétique. Jusqu’à inspirer à l’autrice une petite deuxième partie où la raison et la sagesse l’emportent sur… l’emportement !

Caustique, souvent un poil exagéré mais juste, prétexte à des dessins spontanés auxquels Hélène Bruller nous a habitués, ce cri du coeur J’veux pas vieillir disserte en bandes dessinées sur un coup de blues qu’on aura tous eu un jour ou l’autre. On ne sait pas si ça la rassurera, la pauvrette, mais faut qu’elle le sache : nous non plus, Hélène, on ne veut pas vieillir !!!

C’est aux éditions Hugo Desinge que vous lirez cette BD ; en attendant de voir ce qui suivra dans la logique du travail de la dessinatrice. Etre devenue grand-mère ? Eh ! Et pourquoi pas ? Car c’est le genre d’étape qui peut faire rajeunir, non ? Enfin, si tant est qu’avoir 47 ou 48 ans signifie être vieux. Et là-dessus, croyez-moi, les experts ne pourront jamais être catégoriques !    😉
 

Par Sylvestre, le 10 octobre 2017

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