JACK COOL
1967 - Acide soit-il

 
Ce deuxième volume de la série Jack Cool nous relate la suite de l’aventure du bus des Merry Pranksters et de ses occupants qui évangélisent à leur façon les contrées qu’ils traversent en grande pompe.

Dans ce tome 2 encore, c’est avec une débauche de couleurs qu’on est trimballé entre des univers différents : celui des hippies auxquels s’est joint l’ex-patron des usines Cadillac, celui plus glauque d’une secte sataniste ou celui d’un cirque où l’une des attractions est une femme-éléphant… Ces univers sont bien différents, ils n’ont manifestement rien en commun, mais on trouvera pourtant dans chacun d’eux des réponses aux questions qu’a posées le scénario. Par rapport à la disparition de Lily Kelly, par exemple. Ou par rapport au mystérieux gant que porte "Jésus Gris"…

Des réponses, on en obtient donc, oui. Mais quelques questions restent cependant posées. Pourquoi Jésus quitte-t-il le bus d’un seul coup, par exemple ? Ou pourquoi l’enquêteur Jack Cool lui donne-t-il ce baiser si dangereux ? Et nous voilà avec cette peur du lecteur qui se demande s’il n’est pas passé à côté de quelque chose. Peur ultime… Ou si cette BD n’a pas elle aussi de véritables pouvoirs hallucinogènes ?! Dommage si c’est pour qu’on perde des trucs en route…

Le diptyque se finit avec ce tome 2 (CQFD) mais… y aura-t-il une suite ? La toute fin nous le laisse penser puisqu’elle offre une seconde nouvelle vie à un héros qui avait tourné le dos à la sienne première. Mais ce nouveau rôle pour l’ex-Cadillac est-il vraiment taillé pour lui ? Jack Cool sera-t-il aussi fin limier qu’il le fut ? On hésite entre incompréhension, doutes et curiosité… Il faudra donc attendre de voir si un tome 3 paraît un jour et, si c’est le cas, voir si la suite est dans la continuité ou si on part sur quelque chose de différent. Si les drogues sont addictives, ce diptyque n’a lui pas complètement réussi à l’être.
 

Par Sylvestre, le 19 juillet 2018