JAMES BOND
Vargr

Le problème avec une licence aussi codifiée que celle de James Bond, c’est que toute nouvelle histoire risque de tomber dans la redite des mêmes schémas. Après tout, jusqu’à encore récemment, les films se ressemblaient tous les uns après les autres, il a fallu qu’une nouvelle génération de scénaristes, de producteurs, décident de reprendre les choses en main pour permettre à cet univers d’évoluer autrement !

Avec les adaptations en comics c’est un peu la même choses, en fait !

Ici, Warren Ellis propose donc un personnage qui diffère légèrement de ce qu’on a pu connaître jusque là ! Certes, on retrouve des éléments propres aux films, comme la Moneypenney actuelle, le système hiérarchique des films, les remises en questions du système des agents 00 etc. Mais Bond lui même apparait moins poseur, plus affable ! De plus, le vilain a beaucoup moins d’ampleur…
Ellis prend aussi son temps pour développer son récit, quitte à donner l’impression d’une part de traîner en longueur et ensuite de précipiter la fin au profit d’autres éléments plus anecdotiques !

Ça ne retire rien au plaisir de l’album, c’est juste que parfois on aurait bien envie aussi que ça démarre réellement, qu’il y ai une véritable tension, plus palpable !
Tout du long, on a le sentiment d’avoir une histoire ou Ellis prend ses marques, doucement, ou il installe sa vision du personnage, le cadre, ou il glisse des choses qui peuvent ensuite avoir des répercussions plus directes…

Mais cela reste une lecture très sympathique, avec des dessins vraiment efficaces, même si je trouve qu’ils manquent parfois sérieusement d’expression… Mais qu’importe, on se laisse entraîner avec plaisir, en attendant la suite impatiemment !

Peut-être pour les fans hardcore du personnage, malgré tout ! Je pense que les autres risquent de préférer les films… !

Par FredGri, le 3 octobre 2016