JE SUIS CATHARE
Impardonnable pardonné

Le mystère et l’intensité du premier tome m’avaient fait forte impression, tout comme le superbe travail graphique de Calore. Je me suis donc empressé de lire ce second volume, impatient de connaître la suite du destin de Guilhem le guérisseur et ses compagnons.

Nous avions quitté, avec eux, un monde gouverné par la folie des hommes, celui de l’Inquisition, celui des bûchers et des dénonciations. Il ne nous aura pas fallu longtemps pour le retrouver. Les premières flammes meurtrières crépitent dès la troisième page. Quant aux coups d’épées des conciliateurs, ils tuent presque aussi rapidement. Ah, il ne faisait pas bon sortir des sentiers battus à cette époque…

L’intensité dramatique retombe toutefois rapidement. La plupart de l’album nous conte le chemin de Guilhem jusqu’au château de Nelli et leur « combat » pour remettre le noble dans la vérité.

Le sujet principal du livre est, non pas l’Inquisition, mais l’amour. Celui que portent à Nita les deux frères, celui que porte Nelli à sa femme et qui l’a poussé à l’enfermer dans ses geôles ou encore celui que se portent les Parfaits. Ces sentiments occultent beaucoup le mystère cathare et cette amnésie du héros, éléments qui nous ont tant donné envie de connaître la suite. Mais, finalement, les auteurs nous en disent bien peu sur le sujet. Sans doute se réservent-ils pour le prochain tome. Pour ma part, je le regrette car j’ai été moins captivé par cet opus que par le précédent.

Cela reste toutefois un moment de lecture agréable, une plongée médiévale plutôt belle, ne serait-ce qu’en raison du talent du dessinateur. Et puis il nous reste à apprendre sur ces personnages. Je ferai donc toujours partie de l’aventure pour le troisième tome.

Par Legoffe, le 21 octobre 2008