JE SUIS UN VAMPIRE
La Résurrection

Une entreprise de travaux publics perce un puits afin de rejoindre un collecteur égouts qui n’a pas vu le jour depuis 50 ans. Alors que les techniciens font une pause déjeuner, les rayons du soleil pénètrent le trou, balayant les ténèbres et… un squelette. Au contact de la lumière, les os sont sujets à un étrange phénomène. La chair et la peau se reforment. Un garçon de 12 ans renaît. Il s’agit du fils du pharaon Khufu. Il a 5000 ans et l’immortalité est sa malédiction. Il doit toujours au soleil ses résurrections. Il espérait être tranquille dans ce trou. Il n’en sera rien.

Le voici donc à errer dans cette banlieue américaine des années 90. Cela fait 48 ans qu’il n’avait pas vu le jour. Tout a bien changé depuis la Seconde Guerre Mondiale. Que va-t-il lui arriver cette fois ? Se sera-t-il enfin débarrassé de la terrible Ahmasi, une prêtresse égyptienne qui a acquis ce pouvoir d’immortalité en même temps que le jeune garçon et qui a juré sa perte ?

En attendant, le fils du pharaon a faim. Il peut engloutir des quantités impressionnantes de nourriture. Il peut aussi s’abreuver du sang des humains car il est un vampire. Mais il ne se sert que rarement de cet autre “pouvoir” sauf lorsqu’il enrage.

Par legoffe, le 13 mai 2010

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Notre avis sur JE SUIS UN VAMPIRE #1 – La Résurrection

Ce livre n’est pas une série sur les vampires comme les autres. Notre personnage ne trouve pas ses origines dans les Carpates, il ne vit pas dans un cercueil, peut se nourrir autrement qu’avec le sang des hommes et n’a pas peur des rayons du soleil. Au contraire, ce sont ces rayons qui lui permettent de se régénérer. Enfin, il n’est pas devenu ce qu’il est à cause d’un autre vampire, mais en raison d’un phénomène étrange parvenu dans le désert. Une maladie a anéanti le campement du pharaon et seuls lui et une prêtresse ont survécu, obtenant ce “pouvoir malédiction”.

Nous suivons donc ce “jeune” garçon dans une ville américaine où il va rapidement être recherché par la police autant que par sa vieille ennemie qui, en lisant la rubrique des faits divers, va vite comprendre que le gamin est de retour.

L’histoire, derrière un genre fantastique, est aussi une véritable plongée dans la société américaine populaire, faite d’une ambiance sombre, mais très humaine. Le garçon fait des rencontres, parfois mauvaises, parfois pleines d’amitié. Il risque fort, aussi, de semer la mort parmi ses amis en raison de la folie meurtrière d’Ahmasi. Ainsi, certaines scènes ne sont guère ragoûtantes. Il y a aussi un peu de sexe. Tout cela destine donc ce thriller à un public plutôt adulte.

A sombres propos, sombres dessins. Risso use du noir et blanc pour peindre ces quartiers en perdition. Il a un grand talent et use habilement d’un registre finalement proche du comics.

Si nous n’avons pas d’explications, pour l’instant en tout cas, sur la malédiction de nos personnages, ni sur les raisons qui poussent Ahmasi et l’enfant à vouloir s’entre-tuer, nous avançons avec intérêt dans ce récit très bien construit, qui fait des voyages entre présent et passé pour nous livrer les débuts d’une saga très originale et passionnante.

Par Legoffe, le 13 mai 2010

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