Jean Doux et le mystère de la disquette molle

Ce matin, Jean Doux est pressé, il y a une réunion très importante avec signature de contrat, mais contre toute attente, il arrive en retard, se fait réprimander et commence à culpabiliser. Il se réfugie alors dans un débarras ou il finit par mettre la main sur une vieille mallette contenant une mystérieuse disquette "molle". Après avoir réussi à la lire, il découvre qu’elle contient 144 pages de codes… Jean Doux commence alors à enquêter…

Par fredgri, le 28 février 2017

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Notre avis sur Jean Doux et le mystère de la disquette molle

J’avoue ne pas avoir été convaincu par les deux précédents albums de Philippe Valette, Georges Clooney 1 et 2 ! Qu’il s’agisse de la prestation artistique, comme de l’humour, je restais dubitatif !
Je suis donc entré en reculant dans cet album, en espérant que l’essai serait plus concluant ! Et force m’est d’admettre que j’ai été très agréablement surpris !
Non seulement, le dessin est bien plus maîtrisé, mais l’humour, quoi qu’encore assez potache, fonctionne parfaitement (beaucoup de passage ou l’on éclate littéralement de rire !)

Cette fois, l’auteur s’attaque aux ambiances de bureau, en se moquant des petites blagues au coin café, des repas à "la cantine", des prénoms qui commencent tous, invariablement, par "Jean-" ou "Jeanne-", des relations entre les collègues et autres petites affinités ambigües. C’est corrosif et hilarant. D’autant qu’évidemment, Valette grossit les traits, accentue les effets narratifs, la découverte d’une vieille disquette bouleverse la vie du héros, rond de cuir binoclard, qui voit là le moyen de peut-être gagner du galon dans son entreprise (et éviter de voir sa cravate réduire en taille, car on le sait tous, plus ta cravate est longue plus tu as du pouvoir…) et de sortir de ce trintrin souvent envahissant !

Dès la première page, on comprend que l’aventure va se construire sur une base très décalée. Dans ces bureaux il y a des règles, des codes, et même si chacun entretient son espace de travail, se moque de son voisin et tient absolument à être tranquille en mangeant, loin de Jean-Bapt-qui-pue-de-la-gueule (et à qui on offre un tubas à utiliser absolument au boulot), on est bel et bien dans la jungle, avec ses dangers, ses tensions et ses pistes secrètes planquées dans le tiroir d’un classeur dans le bureau 33…

Vous le comprenez, pas la peine de prendre tout ça au sérieux, il faut se laisser aller à suivre Jean-Doux dans ses pérégrinations complètement barrées, c’est captivant et très immersif, avec un final juste excellent !
Un album assez atypique, en fin de compte, mais bourré de charme !

Très conseillé !

Par FredGri, le 28 février 2017

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