Jeanne des embruns
Nacre et Cobalt
Alors que sa naissance se présentent difficilement, la mère de la petite Jeanne a l’idée de la mettre au monde en s’immergeant dans la mer. Ainsi, la petite fille grandit progressivement au contact de l’eau, tissant avec cet élément des liens très étroits, renforcés par l’étrange chant de sa mère. Quand cette dernière finit par mourir d’une lente maladie, le père et la fille se réconfortent en perpétuant l’esprit de celle qui les a accompagné durant toutes ces années. Mais un jour, Jeanne découvre deux jeunes siréniens dans la baie, Nacre et Cobalt. Très vite ils se lient d’amitié…
Par fredgri, le 9 janvier 2024
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782344054567
Notre avis sur Jeanne des embruns #1 – Nacre et Cobalt
Pour cet très sympathique petit album jeunesse, d’une centaine de pages, Jean-Christophe Deveney et Valentin Varrel nous entraînent dans les pas d’une jeune fille (7 ans, puis 14) qui vit d’une part en harmonie avec la mer, mais surtout qui découvre l’existence d’un peuple de Sirènes dont elle se sent étrangement liée.
Pour l’instant, on ne connait pas vraiment le secret de ce lien, on devine qu’il implique sa mère et ses chants, il faudra attendre la suite pour en savoir davantage. En attendant, on glisse progressivement dans un univers entre légende et réalité, aux ambiances doucereuses, mais non dénuées de dangers.
Si l’album reste malgré tout ancré dans une approche « jeunesse », l’intrigue n’en demeure pas moins profonde et riche en sujets divers. Qu’il s’agisse des questions que se posent Jeanne sur tout ce qu’elle ressent, sur certains mystères qui entourent sa mère, sur la culture sirénienne et la nature des contes qu’on lui racontait petite… Ou tout simplement les, dorénavant habituelles, interrogations sur le genre par le biais de la mue de ses amis, deviendront-ils des sirènes ou des tritons ? Tout est abordé avec beaucoup de finesse et d’intelligence à travers ce récit captivant qui devrait plaire à tous les lecteurs amateurs de belles histoires, bien écrites et extrêmement bien dessinées.
En effet, ce premier volume est un vrai plaisir des yeux, en plus d’être une lecture qui fait réfléchir sans trop se perdre dans un discours trop rude.
Les planches de Valentin Varrel sont très belles, avec une adroite gestion des ambiances colorées, alternant les verts et les oranges avec beaucoup de finesse. On ne peut qu’être séduit par cette douceur qui se dégage de l’ensemble. Du très beau travail.
Un album, peut-être plus adressé aux plus jeunes, mais qui reste pertinent.
Vivement la suite.
Par FredGri, le 9 janvier 2024
Publicité