JEREMIAH
Un port dans l'ombre
Encore une fois sur la route Kurdy et Jeremiah arrivent à sauver in extremis la jeune Milova de la noyade. Cette dernière les emmène ensuite à son village. Mais nos deux héros finissent très vite par se rendre compte que le chef des lieux, un certain Jason ne voit pas d’un bon oeil l’arrivée de ces deux étrangers qui viennent troubler la communauté, ainsi que les doctrines pseudo-religieuses qu’il lui inculque depuis de nombreuses années.
Tandis que dans l’ombre d’une cave, des jeunes gens rêvent d’une rebellion vengeresse grace aux armes de Jeremiah et Kurdy, ces derniers vont devoir commencer à se défendre.
Tout va aller très vite !
Par fredgri, le 1 janvier 2001
2 avis sur JEREMIAH #26 – Un port dans l’ombre
IL y a quelques années de cela, j’ai lu le "Ravage" de Barjavel : ce fut un choc.
un peu plus tard, j’ai lu le tome 3 de "Jérémiah" : "les héritiers sauvages" : nouveau choc!
Et quand vous saurez qu’Hermann a crée "Jéremiah" apres avoir lu le livre de Barjavel, vous comprendrez pourquoi je suis fan de cette série depuis.
Je ne manque aucun rendez vous annuel avec les personnages de "Jéremiah" et " Kurdy". Leurs histoires ne m’ont jamais déçu.
Alors, ce nouveau tome ? Et bien , c’est toujours un régal de lire du Hermann. Comme toujours, nos deux compères vont se mettre dans les ennuis jusqu’au cou. Cette fois ci, on découvre une pseudo-secte religieuse, des catholiques intégristes qui ne lisent que la Bible, mais une communauté aux moeurs et aux comportements bizarres. Kurdy ("Hermann?")d’ailleurs se moque d’eux. Les dialogues, je trouve, sont assez savoureux : ah, la rencontre de Kurdy et le chien…
Un des meilleurs crus de la série.
Allez, vous en reprendriez bien un 27ème tome ?
Par BERTHOLD, le 14 octobre 2005
26 ème aventure de ce duo de baroudeurs sans scrupules cet album se lit avec le même plaisir habituel. L’écriture d’Hermann occile entre la roue libre et le dialogue particulièrement bien senti tout en ménageant un rythme très soutenu sans vide particulier.
Le gros problème avec cette série c’est qu’elle est très prévisible, l’arrivée des héros, le rejet et le combat final. Progressivement Jeremiah gagne un peu en profondeur, on le voit lire des livres très difficiles tandis que Kurdy ne change pas d’un iota, le couple s’est formé il y a longtemps et toutes les histoires ne semblent être là que pour approffondir leur regard sur le monde qui les entoure, un monde sans illusions, sans espoir ou chacun se sent prêt à se jeter sur son voisin pour protéger ses biens !
Peut-être que cette série manque de vraie propos d’ensemble, qu’elle s’inscrit trop volontairement dans la longue tradition des series américaines où le héros est un homme sans identité qui ne cesse de laisser ses pieds le mener là ou ils veulent. Les personnages sont tous très cohérents par rapport à cette atmosphère lourde, suspicieuse, de même que le graphisme d’Hermann.
Un graphisme sans fioritures, les protagonistes ne sont pas beaux, ils n’ont pratiquement aucune expression dans les yeux et la gamme colorée est très limitée, des gris, des marrons terre, des pierres, du sable, l’eau est boueuse, délavée, les fringues sont sales, les cheveux décoiffés, nous ne sommes plus dans un culte du beau ni dans une exagération du héros mais bel et bien dans un monde sans foi ni loi, qui se veut réaliste et implacable.
Alors j’aime ces personnages, ces ambiances, car j’ai le sentiment de sentir la poussière entre chaque nouvelle page, parce que le temps de ces 44 pages je me retrouve devant la télé à suivre mon épisode annuel, parce que le style d’Hermann est rude mais terriblement beau, parce que je sais que je serais là la prochaine fois.
Jeremiah est sur la route et je suis là à faire du stop.
Par FredGri, le 12 octobre 2005