JEREMIAH
Un gros chien avec une blonde

Le retour annuel d’Hermann sur son personnage fétiche avec ce nouvel album sans grande surprise, mais tout de même captivant. D’ailleurs, même si, une nouvelle fois, Hermann semble partir en roue libre, tissant une intrigue qui part légèrement dans tout les sens, le scénario nous réserve pas mal de bons moments, des rebondissements, des surprises et des héros qui parcourent l’album d’un bout à l’autre, presque en touriste !

La grande qualité de cette série c’est ce côté très premier degré, une lecture qui se laisse aller, tranquillement. On peut toujours reprocher à Hermann un manque d’ambition, de profondeur sur Jeremiah, car c’est vrai que le cadre pourrait ouvrir sur des sujets bien plus porteurs, mais ça sonne de la couverture à la dernière page comme une sympathique récréation, le point de confort d’un auteur qui n’a plus rien à prouver depuis très longtemps.
Alors oui, cet album fonctionne très bien. Peut-être trop de pistes à suivre dans le scénario qui fait assez brouillon, mais la pilule passe assez bien quand même !

Il n’empêche qu’Hermann connait bien son boulot, que graphiquement c’est magnifique, comme d’habitude, avec des ambiances terreuses, qui jouent habilement avec les silhouettes, les textures. Du grand Hermann, en pleine forme !

Alors c’est vrai qu’après lecture on reste un peu mitigé devant la fin quelque peu frustrante, que l’ensemble ne laisse pas un souvenir inoubliable… Mais on continue d’espérer un sursaut de l’artiste scénariste.
Jeremiah reste encore et toujours le bébé d’Hermann, la série qu’il continue de gérer seul…
Nous serons donc là pour la suite, fan avant tout !

Pour les inconditionnels !

Par FredGri, le 1 octobre 2014