JEREMIAH
Celui qui manque
Perdu dans une sorte de No-Man’s land, Kurdy ne sait plus trop ou est Jeremiah. En l’attendant, il découvre une bouteille avec du liquide, c’est décidément un jour de chance pour lui. Il boit, se perd un peu dans les vapeurs de l’alcool et découvre qu’il est tombé en pleine « guerre », semble-t il. Avec l’aide de la police, un trafiquant de drogue contrôle la population locale en se servant de faux gourous, mais ils affrontent aussi un culte concurrent qui a justement décidé de réagir en attaquant…
Par fredgri, le 1 octobre 2023
Notre avis sur JEREMIAH #40 – Celui qui manque
Malgré tout, chaque nouvelle sortie de Jeremiah reste une bonne petite nouvelle. Je dis « malgré tout », car Hermann n’est pas toujours des plus inspirés, que parfois on en viendrait à se dire qu’avec un vrai scénariste ça pourrait être mieux.
Et c’est un peu le problème qui se pose avec ce volume. En effet, autant il est agréable de retrouver Kurdy fidèle à lui-même, autant tout du long, on a le sentiment de plonger dans sa tête, de suivre un récit sans en comprendre la véritable signification. Bon, j’exagère un tout petit peu, car il y a une trame générale et qu’encore une fois il est préférable de lire le tout sans se poser trop de questions sur les détails.
Toutefois, le scénario reste extrêmement brouillon, on ne comprend pas complètement les enjeux de ce conflit, de qui est qui, juste que Kirdy, qui cherche Jeremiah, se retrouve au milieu de la mêlée sans bien trop saisir ce qu’il fait là, à part que tous sont des salauds et qu’il y a des pauvres types qui se font avoir dans la foulée.
En refermant l’album, on n’a pas forcément passé un mauvais moment, loin de là, ceux qui apprécient la série et l’auteur retrouveront tout ça avec plaisir, d’autant qu’Hermann nous offre quelques belles petites séquences. Mais on a juste le sentiment que c’est loin d’être un Jeremiah inoubliable, d’une part, et qu’ensuite, le maître a quelque peu perdu de sa flamme.
Certes, sa production reste vraiment incroyable (surtout au vu de l’impressionnante carrière de l’artiste), mais il n’y a plus de fond, ni de pertinence, et cette histoire en roue libre laisse un arrière gout d’incomplet, comme une sorte de parenthèse digressive.
Pour les fans irréductibles.
Par FredGri, le 29 septembre 2023