JEROME K. JEROME BLOCHE
Un bébé en cavale

Le soir de son anniversaire, le détective Jérôme K. Jérôme Bloche reçoit la visite d’un ancien camarade de faculté qui, pourchassé par des tueurs à la solde du milliardaire Omar Khattab surnommé le "Cheikh", lui confie l’enfant de son épouse décédée. Ne pouvant assurer correctement la garde de ce petit être, Jérôme est soulagé de recevoir des instructions de son ami qui lui demande curieusement de déposer l’enfant devant la tombe d’un cimetière. Témoin de l’arrivée de deux tueurs, Jérôme récupère le bébé et, sans demander son reste, prend la fuite en plein Paris. Cette cabale va attiser la fureur du "Cheikh". Mais pourquoi donc ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JEROME K. JEROME BLOCHE #10 – Un bébé en cavale

La nouvelle affaire dans laquelle Jérôme K. Jérôme Bloche se trouve embringué, mêle au premier chef un bébé aux origines un peu confuses, autour duquel un nombre conséquent d’adultes va s’agiter.

Le prolifique Pierre Makyo revient dans la série après avoir scénarisé les trois premiers tomes et s’associe à Alain Dodier pour concocter une intrigue policière basée sur le rapt d’un enfant. Si le sujet par lui-même ne se prête pas forcément à la rigolade, il en est tout autre de l’histoire contée. En effet, loin de la volonté des auteurs de nous immerger dans un drame, ces derniers nous font vivre, au travers du facétieux détective, une histoire peu agressive, pleine de bons sentiments et de fantaisie. Pour ce faire, les élans de générosité générés par la petite Charlotte sont amplifiés et dédramatisent à maxima cette situation délicate.

Loin de mener cette fois-ci une enquête, Jérôme subit les évènements dans une pléthore de rebondissements qui l’amèneront d’un cimetière à une salle de boxe via un cabaret de la place Pigalle. Immergé en plein mensonge par un Martin désabusé, notre détective de choc sera à l’origine de nombreux quiproquos qui permettront de connaître quelques situations cocasses, à commencer par la venue de Babeth à l’appartement de Jérôme. La confrontation finale de tous les personnages devant un face à face original vaut son pesant de cacahuètes et ne manque pas de punch.

Le graphisme d’Alain Dodier fait mouche grâce à cette sympathie que dégagent les traits doucereux de ses personnages. Sans chercher la sophistication extrême de son coup de crayon, il nous séduit par son style plein de bonté. Les expressions sont également suggestives et explosent dans une sensibilité qu’on ne peut qu’approuver.

Drôle de tandem que celui-ci, composé d’un détective anticonformiste et d’un bébé bien patient qui, le temps d’une cavale, nous amusera au plus haut point.
 

Par Phibes, le 9 mai 2008

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