JERONIMUS
Troisième partie : l'île

Les îles Albrolhos de Houtman, au large de l’Australie.
Juillet 1629.
Jéronimus mène à bien le plan qu’il a ourdi au sein des rescapés. Il va les diviser, en envoyer certains vers des îles aux alentours pour voir s’il est possible d’y vivre et petit à petit, va assassiner d’autres rescapés en utilisant ces "mutins". L’île de Jéronimus va donc vivre dans la terreur et l’horreur. Hayes, qui était parti sur une île en face, l’île haute, a compris ce que manigançait Jéronimus et prépare à se défendre, lui et ses hommes, de la future attaque des soldats de Jéronimus.
Et ce jour là…

 

Par berthold, le 7 septembre 2010

Notre avis sur JERONIMUS #3 – Troisième partie : l’île

L’île, la troisième partie de Jéronimus va vous faire découvrir la fin "terrifiante" comme il est dit sur l’autocollant apposé sur la couverture du livre.
Et terrifiante est vraiment le mot.
Vous, lecteurs, découvrirez l’horreur manigancée par Jéronimus, et vous resterez impuissants devant tout cela. Vous subirez même son plan.
Dabitch et Pendanx ont signé une belle oeuvre avec Jéronimus, une oeuvre dure certes, mais très réussie sur le plan du scénario, de la construction et des peintures.

Alors que la vie aurait pu être belle et paradisiaque pour les survivants du Batavia en attendant les secours, ce sera l’enfer, en fait. Nous avons l’impression que Jéronimus est en réalité le Diable et qu’il se nourrit des âmes des pauvres innocents.
Dabitch nous tient donc en haleine jusqu’au dénouement final. Il a su maintenir la tension, la faire monter petit à petit, nous entraîner parfois, vers les sommets de l’horreur. Là, où c’est vraiment réussi, c’est que lui et Pendanx ne montrent pas ces scènes mais les suggèrent plutôt.
Ils nous montrent aussi l’inhumanité de cet homme, de ce Jéronimus, qui trompe, corrompt tout ce qu’il côtoie…exceptée Lucretia qui, quasiment jusqu’au bout, lui résistera.
Dabitch a fait un excellent travail de reconstruction, d’enquêteur sur cette affaire. A la fin, il nous fait savoir ce que sont devenus ensuite certains des protagonistes de ce drame.

Que dire de plus que je n’ai déjà dit sur la beauté des planches de Pendanx ?
Ici, il arrive à nous faire croire, grâce à des couleurs apaisantes, chaudes et chaleureuses que tout se passera bien sur l’île. Mais petit à petit, les tons changent pour nous emmener par moments vers l’enfer avec ce rouge qui accompagne les scènes violentes ou de drames.
Le lecteur a vraiment l’impression d’être au XVIIème siècle, un véritable voyage dans le temps, et d’être l’un des témoins du drame.

Jéronimus
est une oeuvre dure, pas facile, qui montre quelques scènes très difficiles, mais c’est une oeuvre qui va marquer le neuvième art, une oeuvre assez riche qui mérite vraiment une place dans vos bibliothèques.

 

Par BERTHOLD, le 7 septembre 2010

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