JERRY SPRING - L'INTEGRALE
Intégrale T3 1958-1962

L’U.S.Marshal Jerry Spring et son ami Pancho remontent vers le Nord pour se rendre à Fort Juniper à la demande du commandant Granger. Ce dernier informe Spring que la tribu des "loucheux" est en pleine agitation. Ces amérindiens commencent à être agités, s’enivrebt et s’arment, ce qui a le don d’inquièter Meadows pour son comptoir. Spring et Pancho se rendront donc un peu plus haut, du côté de Redstone Fort pour enquêter. Accompagnés de "La Ballue", un homme qui fait le courrier entre les deux forts, ils escorteront également des caisses de munitions. Leur enquête risque fort de mettre leur vies en danger, une fois de plus…

 

Par berthold, le 3 juin 2011

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Notre avis sur JERRY SPRING – L’INTEGRALE #3 – Intégrale T3 1958-1962

Ce troisième volume de l’intégrale Jerry Spring reprend la période 1958/1962, soit les titres suivants :

Fort Redstone
– Le maître de la sierra
– La route de Coronado
– El Zopilote

C’est toujours un plaisir que d’ouvir cette belle intégrale en noir et blanc proposée par les édiitions Dupuis.

Jijé savait écrire une histoire. Il connaissait les moyens pour attirer l’attention du lecteur et que celui-ci soit pris par le récit. Avec ces quatre aventures du célèbre US Marshal Jerry Spring et de son ami Pancho, l’amateur en a pour son argent.
Quatre aventures différentes où les héros vont aller vers le Nord (au grand dam de Pancho) pour empêcher une révolte indienne et au Mexique pour y retrouver un héritier ou un voleur américain retenu prisonnier par un grand bandido mexicain nommé El Zopilote. Ils iront aussi à la poursuite des Yaquis. Bref, de la grande aventure et du très bon western.
Jijé avait le sens du rythme, du mouvement et du suspense. A l’instar des maîtres du genre, les John Ford, les Howard Hawks, il connaissait son sujet, il connaissait les codes et surtout, il avait pu s’inspirer des lieux en s’y rendant en personne. La préface nous raconte comment Jijé a vécu au Mexique avant de nous dire comment certains jeunes apprentis auteurs de BD se sont rendus chez lui pour apprendre le métier. Ces jeunes gens se sont faits un nom depuis : Mézières, Juillard, Boucq, Rossi et bien sûr, Jean Giraud.

Le dessinateur de Blueberry a donc fait ses classes auprès de Jijé. D’ailleurs, si vous lisez les quatre premiers tomes de Blueberry, vous y verrez son influence. Ce n’est qu’avec La piste des navajos que Giraud s’émancipe et trouve sa propre voie.
Pourquoi parler de Giraud ici ? Et bien, c’est parce qu’il aide à l’encrage (mais son style se reconnait parfois) sur La route de Coronado.
Jijé était vraiment un maitre du dessin. Il suffit de voir les pages en noir et blanc pour admirer son travail.
Il avait un certain style, une audace graphique. Certaines planches méritent que nous nous attardions dessus et que nous y étudions le moindre détail, le souci de la mise en scène (proche du cinéma).
Bref, du grand art !

Cette intégrale fait partie des indispensables, une œuvre chaudement recommandée !

 

Par BERTHOLD, le 3 juin 2011

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