JERRY SPRING - L'INTEGRALE
1966-1977
Ce soir là, Jerry Spring et Pancho sont pris sous une averse. Ils s’arrêtent devant une maison et demandent aux gens de les héberger le temps que cela se calme, au moins. Les habitants de cette baraque sont des gens de couleurs et ont l’air effrayé. Néanmoins, ils acceptent la présence de Jerry et de son compadre. Ils mangent et discutent avec eux jusqu’à ce qu’une bande de cavaliers portant des capuches blanches pointus s’en prennent à eux. Spring et Pancho prennent leur défense et mettent ces lascars en fuite. Ils vont vite s’apercevoir que ce sont des membres du Ku Klux Klan. Le lendemain matin, Spring et Pancho vont en ville pour en en parler avec le shérif…
Par berthold, le 12 septembre 2012
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Notre avis sur JERRY SPRING – L’INTEGRALE #5 – 1966-1977
Avec ce cinquième volume de L’intégrale en noir et blanc de Jerry Spring et qui reprend la période 1966 à 1977, se termine les aventures de ce cow boy et de son compagnon de route, Pancho.
L’amateur, l’admirateur plutôt, va se délecter avec la lecture de ce magnifique livre qui reprend les tomes suivants :
– Jerry contre KKK
– Le duel
– L’or de personne
– La fille du canyon
– Le grand calumet.
Les scénarios des deux premiers tomes sont signés par Jacques Lob et les trois derniers par Philip.
Là encore, ces cinq récits sont d’un haut niveau tant sur le plan du scénario ou sur celui du graphisme.
Jijé et les scénaristes entrainent Spring et Pancho dans des aventures assez rudes. Ils affrontent le KKK, des shoshones en lutte contre quelques soldats de l’US cavalry, des bandidos mexicains, des outlaws et bien d’autres serpents à foies jaunes.
Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer de très bons moments de lectures. Il y a aussi de l’émotion avec l’histoire de ces deux frères qui ne se connaissent pas, un peu de romance avec cette lady dans le canyon, de l’humour avec le baron Von Rischönstein (et sa tantine) venus de Suisse, mais surtout, il y a les grands espaces, le far west et sa mythologie. Il est fort dommage que Spring n’est pas eu plus de succès et que personne n’ait repris le flambeau. Pardon, il y aura bien une tentative en 1990 avec Frantz au dessin. mais cela ne marchera pas, c’est fort dommage.
Le dessin de Jijé, tout en noir et blanc, est une merveille, c’est du chef d’oeuvre à l’état pur ! Avec les pages de ces récits, on peut prendre des leçons de mises en scène, de mises en pages, pour savoir comment utiliser l’espace. Tenez, c’est dans Le duel que l’on retrouve ces deux fameuses planches qui sont étudiés dans l’oeuvre de Philippe Vandooren : Comment devenir auteur de bande dessinée. Là, en les voyant dans leur contexte, renforce leur puissance narrative. L’art de Jijé fait revivre avec brio le far west et ses codes. Les amérindiens ne sont pas caricaturaux, tout comme les mexicains. Jijé leur donne un petit plus qui fait que même lorsque c’est un ennemi, on a du respect.
Les amateurs de chevaux se ragaleront ! Pfiouh, j’en reviens toujours pas de tant de talent ! Et que dire de ces fabuleux paysages !!!
Comme toutes bonnes intégrales de chez Dupuis, on a droit à des articles de qualité concernant Jijé et son oeuvre, servis par des croquis, des photos et des dessins bien choisis.
On peut aussi y découvrir le dessin comique de Jijé avec cette petite série mettant Pancho en scène et intitulé Hay, que barbaridad !
Que du bonheur !
C’est avec regret que l’on referme les dernières pages de ce cinquième volume. Cette série va rester dans les annales grâce à cette magnifique intégrale que je vous conseille fortement !
A ne pas manquer !
Par BERTHOLD, le 12 septembre 2012
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