Jérusalem, portrait de famille

 
A travers la vie quotidienne hiérosolymitaine de la famille Halaby, c’est la genèse d’Israël qui nous est contée. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, ce pays en devenir était administré par les Britanniques. Or ce mandat, perçu comme une occupation par les populations locales, a poussé Juifs et Palestiniens à mener chacun leur grand combat : les premiers parce qu’ils souhaitaient être enfin chez eux quelque part, les seconds parce qu’ils voulaient retrouver ce pays qui depuis toujours était le leur.
 

Par sylvestre, le 26 mai 2013

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Notre avis sur Jérusalem, portrait de famille

 
Une précieuse préface sert d’introduction au roman graphique qui suit. Précieuse car elle remet bien les choses dans leur contexte ; ne la dédaignez pas pour aller plus vite lire les planches ! Rouvrant les manuels d’Histoire, cette préface nous rappelle en effet à toutes fins utiles qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale, ce sont les Britanniques qui ont reçu mandat pour administrer la Palestine… avant d’enfin quitter le pays, fort heureux de se débarrasser de ce lopin de terre à problèmes. Aujourd’hui, on associe immanquablement Israël, la Palestine et le Proche-Orient à l’éternel conflit israélo-arabe dont nous parlent régulièrement les media… Mais on a tendance à oublier que les Britanniques ont leur part de responsabilité dans ce merdier !

La genèse de l’état d’Israël nous est contée en même temps qu’on suit le quotidien de la famille Halaby, à l’époque, à Jérusalem. Il est à noter que les deux pères de famille dont est issue la plupart des personnages que l’on suit sont deux frères, mais qui ont fait leur vie de manière très différente, ce qui a créé un monde entre les deux ; ce qui est aussi une manière pour les auteurs de poster dans différents camps des acteurs de l’Histoire pourtant liés par le sang.

La formule est bonne parce qu’elle humanise le propos, elle se révèle toutefois bancale puisqu’elle présente les choses de points de vue trop spécifiques et qu’on pourrait donc juger non représentatifs. A cette mauvaise impression s’ajoutent les difficultés que l’on rencontre à la première lecture de différenciation entre certains personnages, ce qui a le don de nous perdre dans un contexte en soi déjà compliqué.

Jérusalem, portrait de famille
sera donc accueilli différemment selon que le lecteur accorde plus d’importance au côté historique du récit ou à son côté chronique sociale. C’est pourquoi une seconde lecture de la bande dessinée au moins est vivement conseillée ; seconde lecture qui sera en outre un bon moyen de retrouver certains personnages auxquels on s’attachera beaucoup plus et beaucoup plus facilement qu’à d’autres.
 

Par Sylvestre, le 26 mai 2013

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