JESSICA BLANDY
Le diable à l'aube

On vient de retrouver la voiture d’Henry Balasco, les pneus lacérés, avec le corps sans vie du chauffeur, la nuque brisée. Le riche industriel et la jeune fille qui l’accompagnait, Jessica Blandy, ont disparu. Les recherches sont donc donc lancées, tandis qu’une première demande de rançon commence à circuler.
Pendant ce temps, les deux captifs sont retenus prisonniers au fin fond du bayou, par une famille de dégénérés. Jessica va devoir composer avec le lourd secret qui se cache derrière ces trois hommes et cette fillette. Que ce soit le père qui enleva jadis une chanteuse célèbre afin de la retenir, elle aussi, et l’engrosser contre son grès, et qui, maintenant fantasme sur la belle blonde. Que ce soit Clay qui est fasciné par sa beauté et veux en faire sa femme coute que coute. Ou encore la petite Laurie qui n’a connu que cette maison et ces hommes…

Par fredgri, le 24 février 2010

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Notre avis sur JESSICA BLANDY #3 – Le diable à l’aube

Avec cet album les auteurs passe à un autre degrés dans la violence. Certes, elle peut être plus physique, plus sèche, mais surtout elle est plus psychologique. Car ici on débarque dans une famille particulièrement dégénérée. Les auteurs ont peut-être trop excessivement forcé le tableau tant tout y est, que ce soit le viol, l’inceste, le sadisme, la bêtise etc.
Mais la rupture s’opère aussi par la transition brutale qu’il y a entre cet album et les deux précédents. On n’est plus dans un cadre urbain, avec belles nanas et belles voitures. On n’a plus d’intrigue subtilement complexe avec un assassin qui opère dans l’ombre et une belle qui prend le temps de se doucher tranquillou. Non, ici, dès le début il y a une tension, une atmosphère oppressante qui instaurent une sorte d’état d’urgence. D’ailleurs on n’est plus non plus dans un cadre très "civilisé", ici, c’est un autre monde, plus violent car complètement imprévisible.
Bon, dès le départ, on sait comment cela va finir, qu’avant tout c’est surtout le moyen pour les auteurs de retravailler cette matière du polar tout en donnant plus d’espace à leur héroïne et lui permettre ainsi de davantage se "révéler". Et même si la sauce est à certains moments, un peu trop forcée, cet album est passionnant à lire, avec une narration sans tâche et un dessin qui commence à sortir de son côté figé. Jessica gagne en présence, en caractère. On n’est plus dans le même cadre que les deux autres tomes qui avaient encore cet aspect "dossier de présentation du projet". Ici les auteurs sont plus audacieux, plus "libres".
Un excellent album.

Par FredGri, le 24 février 2010

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