Jésus Marie Joseph

Gaspard, chef d’une bande de brigands s’est fait prendre par l’ignoble Iblis Al-Tâghout alors qu’il cherchait à lui dérober trois magnifiques chevaux blancs. Attaché à une croix, agonisant, il est sauvé au petit matin par une somptueuse danseuse-esclave chiite, fort légèrement vêtue mais chargée de 30 kgs de chaines.

Par olivier, le 16 novembre 2011

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Notre avis sur Jésus Marie Joseph

Cette splendide jeune femme est un ange, envoyé sur terre par le Tout Puissant afin de trouver un père à l’enfant-Dieu. Coté plastique, cette créature céleste aurait eu du mal à trouver une enveloppe charnelle plus séduisante. Sa mission étant de trouver un homme, le déguisement est habile mais pas exempt de périls.
Alors qu’elle chemine avec Gaspard, elle va narrer son odyssée sur Terre, depuis son incarnation jusqu’à leur rencontre. Ce sera un récit tendre et savoureux où chaque personnage, même s’il ne fait qu’une fugace apparition prend vie et consistance sous le verbe ou le pinceau de Michel Faure. Du plus anonyme scélérat au grand roi Melchior et au mage Balthazar, la route et la quête de l’ange sont jalonnées de plaisirs et de souffrance. Incarnée innocente dans un corps de femme elle apprend, murit et découvre la vie.

Le monde chrétien, du moins pour ceux qui ont suivi un minimum de catéchisme, sait que l’ange Gabriel vint visiter Marie pour lui annoncer qu’elle allait mettre au monde le fils de Dieu. Et Marie de répondre à l’annonce du bel ange: "Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?"
Cette visite ne manqua pas de multiplier les commentaires et exégèses, mais quid du bon Joseph, comment fut-il choisi, qui l’a prévenu?
Michel Faure s’engouffre avec jubilation dans cette fissure que l’église n’a comblée qu’avec une pauvre annonce faite dans un rêve de Joseph, et développe un scénario merveilleux, une aventure humaine où les sentiments, les émotions et l’amour sont le ferment du divin.

C’est un conte inspiré, une très très belle histoire comme on aurait pu en entendre le soir aux veillées. Un récit ou l’on voit la vie terrestre de cet ange passer, fulgurante et magique, au gré des rencontres où la beauté et le sublime l’emportent sur le turpide.

Superbement mise en image par Michel Faure, la narration puise sa force dans un dessin et une mise en couleur directe terriblement évocatrice et on ne peut que tomber sous le charme des magnifiques yeux bleus de cet ange.
Si au gré des planches et des cases, on peut ressentir une inspiration de l’iconographie religieuse, comme la descente de croix, l’inspiration scénaristique de Michel Faure est par contre fort loin du dogme, surprenante, choquante peut-être, mais après tout, la question de la paternité du Christ reste encore un bien grand mystère, alors ne boudons pas notre plaisir.

Par Olivier, le 16 novembre 2011

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