JEU DE POURPRE (LE)
Le corps dispersé
Depuis la mort de leur jeune sœur des rêves, Angha et Haraksan ont finalement accepté leur compagnie mutuelle et, de fait, se sont progressivement rapprochés à tel point que leur amitié naissante attise le courroux de leurs proches. Condamné à fuir sa famille qui risque désormais d’essuyer la foudre de la caste supérieure, Angha se réfugie dans les souterrains secrets de la forteresse dans lesquels Haraksan vient souvent le rejoindre. C’est en ces lieux oubliés de tous que les deux jeunes hommes rencontrent Nimesha, celle qui, porteuse d’une puissance insolite, doit devenir prochainement l’épouse du prochain Taarmukhi.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2723417298
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Notre avis sur JEU DE POURPRE (LE) #2 – Le corps dispersé
Pierre Makyo revient pour nous conter la suite des péripéties oniriques d’Angha, le jeune himalayen de la caste du grand nombre à la destinée toute tracée. Curieusement, ce n’est pas par les armes, comme on aurait pu le croire, que ce dernier va marquer son chemin au travers des 3 strates de cette société montagnarde mais plutôt par une sorte de soumission à des évènements quotidiens auxquels il va apporter sa touche personnelle.
L’aventure se poursuit donc pour partie dans une ambiance confraternelle et pour autre partie dans un huis clos souterrain, menacée par des réactions primaires des différents clans. Sans effets de manche si ce n’est l’apparition d’un troisième personnage qui vient féminiser le récit, on assiste à une série de rencontres peu actives et aux entournures toutefois dramatiques empreintes d’une certaine sagesse.
Nimesha, qui est donc la dernière venue, vient agrémenter l’histoire avec sa particularité et son rôle mystérieux, prédéfini longuement et avec soin par le scénariste. Aussi, destinée à véhiculer un puissant pouvoir au profit de son futur époux le Taarmukhi, elle fait l’objet d’une transformation des plus atypiques qui apportera une certaine originalité au récit.
Il n’y a rien à redire sur le travail de Bruno Rocco qui reste un régal pour les yeux. Si ses personnages conservent un attrait bien sympathique, ses décors, en revanche, sont le témoin d’un travail pointu, tout en perspective et d’une grande précision antique. Les monuments souterrains et les salles de la plus haute caste affichent une authenticité historique frappante qui suscite un grand intérêt. Parallèlement, les apparitions fantomatiques de Nimesha détonnent parfaitement avec le classicisme des décors.
S’inscrivant dans la lignée humaniste du premier épisode, "Le corps dispersé" se révèle d’un grand intérêt que partageront sans contestation possible les amateurs de ce type d’aventures.
Par Phibes, le 7 mai 2009