JEU DE POURPRE (LE)
Le temple reconstruit

Si Haraksan n’est pas tombé dans le piège tendu par Akasura, son frère de rêve et ami, Angha, a été obligé de tuer son père afin de le délivrer d’une mort atroce. Attisant davantage la colère du fils du Taarmukhi, les deux jeunes ne tardent pas à être rattrapés. Alors que Haraksan est fait prisonnier par les hommes de main de son père Antharak, Angha parvient à fuir pour se retrouver une nouvelle fois au cœur de la cité souterraine abandonnée. En ces lieux sacrés, le jeune himalayen découvre alors les origines d’une déviance divine à laquelle lui-même, Haraksan et leur petite sœur de rêve Mithila sont intimement liés.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur JEU DE POURPRE (LE) #4 – Le temple reconstruit

Ce tome 4 marque la fin des péripéties himalayennes d’Angha, jeune paysan de la caste du grand nombre promis à une destinée insoupçonnée. Pierre Makyo clôture donc sa saga historico-fantastique dans une révélation originale et surprenante relative à un équilibre rompu entre hommes et divinités, à une loi universelle transgressée par pur caprice d’un dieu, Miangarak et à une prophétie qui se réalise.

Il ne fait aucun doute que le scénariste a su, grâce à ce dernier épisode, entraîner le lecteur dans une spirale céleste qui n’est pas pour déplaire. Sans entrer dans des considérations guerrières à outrance, il opte pour un dénouement mythique, d’une grande émotion dans lequel l’arrogance d’un dieu vient se heurter à la cupidité humaine sous couvert d’une sage renaissance.

Tel le temple dédié à Miangarak, l’auteur rétablit, face à la violence opportuniste et à la soif de pouvoir, des valeurs fortes pleines de sagesse dont il semble partisan, telles l’intégrité, la fidélité fraternelle, la vaillance, l’équité, l’esprit de sacrifice… Tout concourt à cultiver un certain idéal qui touche indéniablement et qui donne à cette équipée un attrait fort appréciable.

Il est sûr que Bruno Rocco a su apporter sa pierre à l’édifice d’une façon des plus agréables. En effet, son dessin éclaire parfaitement l’univers onirique de Pierre Makyo et le restitue dans une authenticité grandiose. Les décors himalayens sont le reflet d’un travail pointu, soigné et très explicite quant à leurs grandeurs. La sensibilité de ces personnages crève les vignettes prouvant à nos yeux que ce dessinateur sait faire bon usage de ses crayons.

"Le temple reconstruit" représente une fin comme on peut les aimer, empreinte d’un certain classicisme éclairé et émouvant.
 

Par Phibes, le 10 mai 2009

Publicité