JOHN TIFFANY
Le désir du désir

Après avoir trouvé refuge à l’ambassade américaine de Karachi, le chasseur de primes John Tiffany propose ses services à la CIA afin de faire tomber le terroriste sanguinaire afghan O Animal et surtout son responsable pakistanais le professeur d’université Memeth Barath. Demandant trois millions de dollars pour cette prestation à hauts risques, il obtient des agents gouvernementaux une fin de non recevoir et découvre que d’autres chasseurs de primes se sont déjà mis sur les rangs. Plutôt que d’abandonner l’affaire, il persiste dans sa voie et continue à enquêter sur le mafieux pakistanais. Car il a un avantage sur ses pairs. Non seulement, il a pu obtenir des documents officiels écrits par ce dernier, mais aussi, il sait que les tueurs appartenant à son adversaire sont sur ses traces pour le supprimer. C’est lors d’une rixe en pleine rue qu’il découvre ce que le sombre Barath projette souterrainement. Serré au plus près par les autres chasseurs de primes, Tiffany va devoir jouer finement pour mettre hors d’état de nuire sa cible et s’attribuer la prime escomptée. Mais une autre menace reste à lever, et qui concerne l’identification d’un de ses proches qui a mis sa tête à prix. Est-ce le pasteur Lovejoy, son ami Wan Chao ou son amour Magdalena ?

Par phibes, le 13 novembre 2014

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Notre avis sur JOHN TIFFANY #2 – Le désir du désir

En même temps que sort le troisième volet de Golden Dogs et le tome 15 d’I.R.S.et avant que ne soient publiés l’épisode 11 du Scorpion et l’opus 8 de Black Op, Stephen Desberg, on ne peut plus motivé, revient également pour nous livrer la suite des aventures de son nouveau limier, le fameux John Tiffany, chasseur de primes de son état.

Il va de soi que si le premier volet possédait toutes les caractéristiques nécessaires pour attiser l’appétence du lecteur, cette deuxième partie confirme bien les intentions initiales. En effet, le traqueur de tête revient à nous dans le jeu qui nous a permis d’apprécier sa personnalité, à la fois vénal, aventurier et tombeur. Stephen Desberg le remet donc en piste après que celui-ci ait percé le dessein d’un sinistre terroriste et lui donne les moyens d’aller au bout de sa spécialité, l’investigation policière. Mais le chasseur de prime se doit aussi de porter sa croix par le fait que quelqu’un dans son entourage est prêt à le faire éliminer.

Cet épisode qui clôture le premier cycle de cette saga se découvre dans une tonicité ambiante ô combien attirante. Se découpant en deux parties (l’une consacrée à Memeth Barath, l’autre à l’identification du traitre), le récit nous entraîne, au contact de personnages aux caractères bien trempés et aux sensibilités exacerbées (le pasteur, les amis de Tiffany, les terroristes…), dans un déchaînement d’actions musclées tonitruantes et dans une pincée de sensualité féminine qui ne sont certainement pas pour déplaire. La voix-off intimiste reste tout à fait convaincante et permet à John Tiffany de se livrer ouvertement, sur son passé et sur le présent, dans ses incertitudes sentimentales plutôt surprenantes par rapport à ce qu’il représente.

La partie graphique apporte beaucoup de punch à l’épisode. Dan Panosian, spécialiste du comics, nous donne encore l’étendue de son talent en réalisant un travail réaliste stylisé et riche en détails très concluant. Ce dernier maîtrise remarquablement le mouvement et le traduit au travers de nombreuses scènes d’action. De même, il se plait à mettre en évidence la gente féminine en la représentant dans des formes des plus alanguies.

Une deuxième partie d’une aventure qui se veut punchie et rythmée, regroupant avantageusement belles pépées et actions bruyantes et qui donne envie de revoir à l’œuvre le fameux chasseur de primes.

Par Phibes, le 13 novembre 2014

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